En cas de catastropheLes centrales belges sont «bien protégées»
Les sept réacteurs nucléaires belges présentent un «niveau de protection suffisant» pour résister à un accident de l'ampleur de Fukushima ou à une attaque terroriste.

La centrale de Tihange, au sud-ouest de LIège. (AFP)
«La robustesse des installations étudiées est globalement satisfaisante», a expliqué lors d'une conférence de presse le patron de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), Willy De Roovere, à l'issue d'un «premier examen» des rapports fournis par l'exploitant des centrales Electrabel, filiale du français GDF Suez.
Les centrales belges, situées à Doel (nord) et Tihange (sud) sont «bien protégées» en cas de phénomènes naturels extrêmes (tremblement de terre, inondations, tornades..), de chute d'avion (accident et attentat terroriste), de cyber-attaque et de nuage toxique, ou des conséquences de ces situations, comme une perte du circuit de refroidissement comme ce fut le cas à Fukushima, après le séisme et le tsunami du 11 mars dernier, précise l'AFCN.
Endommagement en cas de chute d’un Boeing 767
En cas de chute d'un avion de type Boeing 767, il existe toutefois une «possibilité de sérieux endommagement du bâtiment du réacteur» sur les sites les plus anciens (Doel 1 & 2 et de Tihange 1, mis en service en 1975) mais «l'atteinte du réacteur et de son circuit de refroidissement» est «très improbable», relève le rapport d'Electrabel visé par l'AFCN. «Il faut remettre les pendules à l'heure par rapport aux affirmations des antinucléaires», a lancé M. De Roovere. Electrabel prône elle-même des mesures de sécurité supplémentaires, telles que la construction d'un bunker renforcé autour des salles de commandes de Tihange 1.
De son côté, l'AFCN recommande plusieurs améliorations, dont la construction d'une nouvelle digue autour de la centrale de Tihange, située en bordure de Meuse. Mais ces mesures «ne requièrent pas l'arrêt provisoire» des centrales, estime l'agence, qui transmettra ses conclusions définitives aux autorités européennes début 2012. Son rapport intermédiaire est disponible sur le site www.afcn.be Reste à voir si ces investissements seront effectués alors que la Belgique a confirmé la semaine dernière sa sortie progressive du nucléaire entre 2015 et 2025.
(L'essentiel Online/AFP)
Sortie du nucléaire
Les négociateurs qui travaillent à la formation d'un nouveau gouvernement en Belgique se sont mis d'accord fin octobre pour sortir du nucléaire à partir de 2015, mais sans fixer de date précise pour la fermeture des premières tranches, a-t-on appris de sources concordantes.