SénégalLes citoyens affluent pour voter à la présidentielle
Fidèle à son image de modèle démocratique en Afrique, le Sénégal débute ses élections présidentielles dans le calme et en nombre.

Fidèle à son image de modèle démocratique en Afrique, le pays débute ses élections présidentielles dans le calme et en nombre.
Les Sénégalais votent en nombre dimanche pour reconduire le président sortant Macky Sall ou accorder leur suffrage à l'un de ses quatre adversaires, une concurrence inhabituellement clairsemée dans un pays avide de joutes démocratiques.
Fort de la statistique qui a vu tous ses prédécesseurs accomplir au moins deux mandats, Macky Sall, 56 ans, veut piloter pour les cinq prochaines années la deuxième phase (2019-2023) de son plan «Sénégal émergent» et même l'emporter dès le premier tour, comme l'avait fait en 2007 son ancien mentor, Abdoulaye Wade (2000-2012).
Ses concurrents, rescapés du nouveau système de parrainages et des décisions judiciaires qui ont éliminé des rivaux de poids, espèrent bien contrarier ses ambitions, à commencer par l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, 59 ans, et le député «antisystème» et ex-inspecteur des impôts Ousmane Sonko, 44 ans, qui ont tous deux prophétisé sa chute dès dimanche soir.
Premiers résultats à 18 heures
Les premiers résultats sont attendus dès la fermeture des bureaux à 18h (19h au Luxembourg), mais ne deviendront officiels qu'à partir du 25 ou du 26 février. Un éventuel second tour, compte tenu des délais légaux de proclamation, de possibles contestations et de la nouvelle campagne, se tiendrait vraisemblablement le 24 mars.
L'affluence était forte à l'ouverture des bureaux à 8h à Fatick (centre) où Macky Sall a voté vers 9h30, mais aussi à Thiès (ouest), considéré comme un fief d'Idrissa Seck, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les autorités ont annoncé le déploiement de 8.000 policiers et gendarmes en tenue dans les agglomérations urbaines le jour du vote, ainsi qu'un nombre indéterminé d'agents en civil. Selon le ministère de l'Intérieur, quelque 5 000 observateurs, dont près de 900 de missions étrangères, surveillent le bon déroulement des opérations.
Le Sénégal, qui a connu deux alternances, en 2000 et en 2012, et aucun coup d'Etat, fait figure de modèle démocratique en Afrique, mais les campagnes électorales y sont souvent émaillées d'accusations de corruption, de désinformation et de violences. Des affrontements ont fait deux morts le 11 février à Tambacounda, à 420 km à l'est de Dakar, entre partisans de Macky Sall et d'Issa Sall.
(L'essentiel/afp)