Déconfinement au Luxembourg«Les cours avec la distance sociale, c’est pas pareil»
ESCH-SUR-ALZETTE - Les élèves du Lycée des Garçons ont été confrontés à leur nouvelle réalité, ce lundi, avec la reprise des cours dans le contexte du déconfinement.

«Les cours avec la distanciation sociale, ce n’est pas pareil». Veronika, lycéenne en dernière année au Lycée des Garçons d’Esch-sur-Alzette a peu apprécié la reprise des cours ce lundi matin, après deux mois de confinement en raison de la pandémie du Covid-19. «Je me sens isolée toute seule sur mon banc, à deux mètres de distance de tous les autres, poursuit-elle. Même les enseignants sont un peu dépassés par la situation. En tant qu’élèves d’une section artistique, nous sommes habitués à travailler ensemble. Là il faut tout repenser pour respecter les mesures».
À côté, Ben, en section d’économie, ne cachait pas lui non plus son mécontentement. «On ne comprend rien quand on parle avec les masques. Puis ce sont toutes ces petites habitudes qu’il faudra changer, comme faire attention à ce qu’on touche». Certains élèves du pays ont déjà reçu deux foulards en tissu qui serviront de masques réutilisables. Les autres les recevront au fil de la semaine. Une initiative que Alessandro salue, étant donné qu’un de ses enseignants fait partie des personnes à risque. «Je trouve ça très louable et courageux de sa part de venir nous donner cours. Du coup, nous devons garder nos protections buccales pendant deux heures. On s’y fera, il faut s’adapter», relativise l’Eschois.
S’il y a bien un sentiment commun parmi les dernières années, c’est la tristesse de ne pas pouvoir «célébrer la dernière année d’études secondaires comme il faut». Lisa, redoublante, attendait la remise de diplôme de cette année avec impatience. «J’ai ma robe depuis l’année dernière. J’en reviens pas que je ne pourrais toujours pas la mettre». Selon elle, être redoublant a aussi ses avantages. «Nous n’avons plus que le stress du virus et de tomber malade. La nervosité des examens, on la connaît. D'autant plus que la matière à étudier est moins conséquente que l’année précédente. Par contre, j’ai une pensée pour les autres pour qui tout est nouveau, notamment dans ces conditions».
(Ana Martins/L'essentiel)