Politique britannique – Les députés cherchent un plan B pour le Brexit

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Politique britanniqueLes députés cherchent un plan B pour le Brexit

En pleine pagaille politique sur le Brexit, les députés britanniques tentent de trouver une solution à la crise. Quitte à mettre Theresa May encore plus en difficulté.

Les députés veulent reprendre le contrôle des opérations.

Les députés veulent reprendre le contrôle des opérations.

AFP/Mark Duffy

Les députés britanniques cherchaient mardi une solution pour le Brexit, après avoir voté la veille pour reprendre en main le processus de sortie de l'Union européenne. Les élus ont adopté un amendement leur permettant d'organiser mercredi une série de votes indicatifs sur la forme que doit prendre le Brexit. Le maintien dans le marché unique, un nouveau référendum, voire l'annulation de la sortie de l'UE pourraient figurer parmi les scénarios examinés.

Cette «prise de contrôle» du processus du Brexit par les députés, la semaine où le Royaume-Uni était censé quitter l'UE, constitue la énième humiliation pour Mme May, plus affaiblie que jamais. Un peu moins de trois ans après le référendum de juin 2016, les différentes options de sortie de l'UE reviennent donc sur la table. Affront supplémentaire pour Theresa May, trente députés conservateurs ont défié lundi les consignes de vote de leur parti et soutenu l'amendement et trois secrétaires d'État ont annoncé leur démission dans la soirée, portant à près d'une trentaine le nombre de démissions au sein de son gouvernement depuis les élections de juin 2017.

Plusieurs scénarios possibles

Toutefois, ces votes n'ont pas de valeur contraignante pour le gouvernement et Theresa May a annoncé qu'elle s'opposerait au choix des députés si celui-ci entrait en contradiction avec les engagements de son parti en faveur d'une sortie du marché unique et de l'union douanière. Les députés ont cependant un plan pour contraindre le gouvernement à se plier à sa volonté. «Si le gouvernement refuse d'écouter ce pour quoi le Parlement a voté, nous nous efforcerons de présenter une proposition de loi qui obligera le gouvernement à tenir compte des souhaits du Parlement», a déclaré un des députés conservateurs rebelles, Nick Boles, dans l'émission BBC Newsnight.

Mme May n'a, elle, pas abandonné l'idée de faire adopter son accord de divorce: «Je continue à discuter avec des collègues de la Chambre pour trouver des soutiens de façon à ce que nous puissions organiser un vote cette semaine». Anticipant un possible rejet du traité de retrait, les dirigeants de l'UE ont donné à Mme May le choix. Soit l'accord est voté et les liens sont rompus de façon ordonnée, avec un court report de la sortie fixée au 22 mai. Soit l'accord est rejeté, et Londres aura jusqu'au 12 avril pour présenter une alternative et demander un nouveau report, qui impliquerait la tenue d'élections européennes fin mai dans le pays. Sinon, ce serait une sortie sans accord.

(L'essentiel/afp)

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