Politique britannique – Les députés planchent sur une solution alternative

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Politique britanniqueLes députés planchent sur une solution alternative

Pour tenter de sortir du chaos politique actuel, les députés britanniques tentent de trouver des solutions. Des propositions seront soumises au vote lundi soir.

Les députés sont incapables de trouver un accord sur le Brexit.

Les députés sont incapables de trouver un accord sur le Brexit.

AFP/Mark Duffy

Les députés britanniques tentent de nouveau lundi de trouver une solution alternative face à l'accord de Brexit de Theresa May. La semaine dernière, les parlementaires avaient déjà tenté de prendre le contrôle du processus de sortie de l'UE en examinant huit options proposées par les députés eux-mêmes, pour sortir de l'impasse dans laquelle le Royaume-Uni est engagé. En vain: ils avaient voté contre les huit scénarios proposés.

Après l'ajournement du Brexit, initialement prévu pour le 29 mars, afin d'éviter une sortie sans accord, ils s'apprêtent à voter sur un nombre réduit d'options, qui seront sélectionnées en soirée par le président de la Chambre des communes, John Bercow. Le résultat de ces votes sera connu autour de minuit et demi. Parmi les solutions proposées devraient figurer celles qui ont recueilli le plus de suffrages mercredi, soit l'idée d'organiser un référendum sur tout accord de divorce conclu avec Bruxelles, et celle d'établir une union douanière avec l'UE. Les deux avaient bénéficié du soutien de l'opposition travailliste.

May a perdu tout semblant d'autorité

La proposition d'un modèle «Norvège+» pourrait aussi se distinguer. Elle signifierait la mise en place d'une union douanière spécifique avec l'UE. Cependant, Theresa May a déjà signifié qu'elle s'opposerait au choix des députés s'il se portait vers le maintien dans le marché unique ou vers une union douanière, car Londres perdrait la possibilité de suivre une politique commerciale autonome après le Brexit. Le vote des députés n'intervient qu'à titre indicatif. Mais il ne serait pas «viable» pour le gouvernement de l'ignorer, a estimé dimanche le ministre de la Justice, David Gauke, à un moment où Theresa May a perdu tout semblant d'autorité sur son parti et même ses ministres. La dirigeante n'a par ailleurs pas renoncé à présenter une nouvelle fois son accord de divorce, déjà rejeté trois fois depuis mi-janvier.

Quelle que soit la voie choisie, Theresa May doit présenter ses plans au prochain sommet européen exceptionnel convoqué pour le 10 avril. Vendredi, elle avait rappelé que l'option «par défaut» était celle d'un Brexit sans accord («no deal») le 12 avril, redouté par les milieux économiques. À moins qu'elle ne demande un nouveau report, de plus longue durée, mais celui-ci doit être justifié et obligerait le Royaume-Uni à organiser des élections européennes fin mai.

(L'essentiel/afp)

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