Les dessous d'une banque puissante
Les
méchants pourchassés par Clive Owen dans «L’Enquête» ne sont pas des terroristes mais... des banquiers.
Par ces temps de crise, cette accroche scénaristique est une bonne idée. «L’Enquête» s’est inspirée de l’aventure vécue par la Bank of Credit and Commerce International, qui a participé au blanchiment de l’argent du trafic de cocaïne.
Dans le thriller de Tom Tykwer («Le Parfum»), l'agent d’Interpol Louis Salinger (Clive Owen) traque sans relâche les dirigeants de l’IBBC, une banque qui contrôle le monde par la dette. Il est aidé dans son enquête par Eleanor Whitman, adjointe du district attorney de Manhattan, interprétée par Naomi Watts. Si elle est, une fois de plus, impeccable, on est surpris par son rôle accessoire.
On peut regretter aussi que ce scénario ambitieux devienne assez rapidement le prétexte à une série de morceaux de bravoure, comme la fusillade au musée Guggenheim ou la course-poursuite sur les toits.
Reste que «L’Enquête» n’est pas dénuée d’intérêt et rappelle, par son rythme effréné, un bon James Bond. D’une durée de deux heures, ce film n’est jamais ennuyeux, et il impose une vision très parano de notre monde.
Les bonus sont nombreux et ils permettent d’en savoir plus sur la mise en place de différentes scènes. Quant au making of de trente minutes, il donne la parole aux deux protagonistes, qui ne manquent pas d’approfondir le caractère de leur personnage.