TVALes entreprises pour une transition en douceur
LUXEMBOURG - Les entreprises doivent se préparer à la hausse des taux de TVA.

Il va notamment falloir éditer de nouvelles étiquettes de prix.
Le 1er juillet prochain ou le 1er janvier 2015? L’incertitude qui règne autour de la date d’instauration de la hausse de la TVA n’est pas sans inquiéter les entreprises du pays.
Le Premier ministre, Xavier Bettel, clarifiera la situation le 2 avril, lors du discours sur l’état de la Nation. Si la première date est retenue, trois mois pour s’adapter, «c’est un peu court, il faudrait au moins six mois de période transitoire, sinon il y a des risques de ne pas être prêt à temps», évalue Norry Dondelinger, directeur du département des affaires économiques à la Chambre des métiers.
Côté pratique, le travail n’est pas mince: il va falloir adapter les logiciels de comptabilité et les systèmes informatiques, éditer de nouvelles listes de prix, des étiquettes et des brochures à jour, actualiser le site Internet, etc.
La réflexion est lancée aussi du côté de la stratégie commerciale. Faut-il augmenter les prix ou rogner sur les marges? «Beaucoup de nos membres vont probablement assumer sur leurs marges. Il faut analyser par secteur et rester compétitif par rapport à la Grande Région», commente Yves Gordet, directeur adjoint de la Confédération luxembourgeoise du commerce.
Autre préoccupation concernant la planification d’achats, un point qui touche aussi les consommateurs. «L’entreprise achète du matériel et le taux de TVA s’applique au moment de la réception, prévue quelques mois plus tard. Idem pour un particulier qui achète une voiture ou commande une terrasse et se fait livrer plus tard: deux points de taxe en plus, ce n’est pas rien», illustre Yves Gordet, qui plaide pour une adaptation des mécanismes administratifs: ce qui est commandé maintenant resterait payé au taux actuel, quelle que soit la date de mise en œuvre de la hausse.
(Mathieu VaconL'essentiel)