Guerre en Syrie – Les insurgés veulent des armes

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Guerre en SyrieLes insurgés veulent des armes

La communauté internationale, en refusant d'armer les rebelles, doit assumer l'entière responsabilité des «massacres commis par le régime», a affirmé le porte-parole des insurgés.

Cette capture d'écran d'une vidéo diffusée sur YouTube montrerait des civils syriens arrêtés par des membres de l'armée régulière syrienne dans la province d'Idlib.

Cette capture d'écran d'une vidéo diffusée sur YouTube montrerait des civils syriens arrêtés par des membres de l'armée régulière syrienne dans la province d'Idlib.

AFP

Interrogé sur la conférence d'Istanbul qui a évité la question de l'armement des rebelles, le colonel Kassem Saadeddine a affirmé que les «conférences ne faisaient rien pour protéger la population sans défense et armer l'Armée syrienne libre (ASL). La communauté internationale, en tardant à exercer des pressions sur le régime et en empêchant l'armement des rebelles, assume l'entière responsabilité des massacres», a souligné l'officier rebelle. «Si la communauté internationale le voulait, elle l'aurait fait dès le premier mois de la révolte contre le régime de Bachar el-Assad», a-t-il ajouté, tout en saluant la reconnaissance par la communauté internationale du Conseil national syrien (CNS) comme représentant légitime du peuple syrien.

Selon le colonel Kassem Saadeddine, si le Conseil de sécurité de l'ONU approuvait l'armement des rebelles, l'instauration d'un embargo aérien et de zones tampons dans les villes pour empêcher les troupes gouvernementales d'y entrer, «le régime s'effondrerait automatiquement».

La conférence d'Istanbul s'est contentée, dimanche, de souligner le droit du peuple à l'autodéfense face à la répression et appelé à fixer une «date limite» pour l'application par Damas du plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan, qui préconise notamment le retrait des chars des villes. «Nous conseillons à M. Annan de ménager ses efforts car ce régime ne comprend que le langage de la force. Si le plan Annan n'est pas appliqué immédiatement, cela donnera une nouvelle excuse au régime pour continuer à tuer», a indiqué le colonel, qui s'exprime au nom du commandement de l'ASL, à l'intérieur de la Syrie.

(L’essentiel Online/ AFP)

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