Selon une étudeLes jeunes craignent de prendre le bus
LUXEMBOURG - Des chercheurs de l’Uni se sont penchés sur les rapports entre les jeunes du pays et les transports publics.
Les jeunes craignent parfois de monter à bord des bus, selon une étude de l'Uni.
Entre leurs 17 ans et le début de la vingtaine, les jeunes rêvent d'avoir leur propre voiture, qui prend alors un fort poids social et symbolique, estiment Conny Roob, Paul Milmeister et Charles Berg. Ces trois chercheurs de l'Uni sont membres du Centre d'étude sur la situation des jeunes et ont mené une vaste recherche sur les jeunes et les transports, pour le compte des CFL et du ministère des Infrastructures.
Selon cette étude, les jeunes y réfléchissent à deux fois, avant de prendre le bus ou le train. S'ils doivent payer le parking pour travailler toute la journée, ils iront bosser en transports publics. Le temps, le bruit, le confort sont autant de critère que chaque jeune juge différemment. Par ailleurs, les jeunes ont tendance à, simplement, utiliser ce qui existe. «Les city night bus sont très appréciés par les jeunes», constate Paul Milmeister.
Style de conduite plus tranquille demandé
Sur les améliorations à porter, en revanche, ils sont plutôt d'accord. «Ils veulent plus de présence dans les bus, plus de personnel à bord, surtout le soir», affirme Paul Milmeister. «Il y a une peur de la violence, un sentiment d'insécurité. Pas forcément justifié par rapport au danger réel, mais bien ancré».
Par ailleurs, les jeunes interrogés aimeraient bien des chauffeurs de bus avec un style de conduite un peu plus tranquille, et qui soient plus polis. Autre revendication: des lignes de bus mieux harmonisées et des trains qui arrivent à l'heure. «Le bouchon de 10 minutes sur l'autoroute est considéré comme normal, alors que 5 minutes de retard pour un train n'est pas accepté».
Jérôme Wiss/L'essentiel online