Santé: Les maladies sexuellement transmissibles augmentent-elles au Luxembourg?

Interrogée par la députée CSV Nancy Arendt, inquiète de constater une hausse des cas de maladies sexuellement transmissibles (MST) au Grand-Duché, la ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP), s'est montrée rassurante. Si les cas de gonorrhée, chlamydiose et syphilis ont explosé depuis 2020 (voir notre tableau), cette augmentation est à mettre sur le compte de l'entrée en vigueur de la nouvelle loi (1er janvier 2019) sur la déclaration obligatoire de certaines maladies, selon la ministre.

Une partie des maladies continuent à être déclarées par le médecin traitant, d'autres le sont directement par les laboratoires de la direction de la Santé. Certaines, enfin, sont déclarées à la fois par le médecin et par le laboratoire. D'où l'augmentation exponentielle des cas recensés. «L'avantage d'un tel système dual, qui existe dans la plupart des autres pays de l'UE, est une meilleure exhaustivité des déclarations (…)», souligne Paulette Lenert.

Les tranches d'âge les plus touchées par ces trois MST sont les 25-44 ans, suivis par les 15-24 ans, précise la ministre de la Santé. Pour éviter tout développement de ces maladies, le gouvernement compte poursuivre sa politique de prévention en rappelant notamment le rôle essentiel du préservatif lors des rapports sexuels. Il va aussi soutenir la distribution gratuite de préservatifs lors de divers événements.

«La déclaration obligatoire mise en place pour les maladies sexuellement transmissibles depuis deux ans permet surtout d'avoir une meilleure image de l'évolution des cas au Luxembourg et ainsi de mettre en place des campagnes de sensibilisation plus ciblées», conclut Paulette Lenert.