SolidaritéLes ménages aisés aident plutôt bien tous les autres
LUXEMBOURG - Les transferts sociaux sont plutôt équilibrés au Luxembourg, selon les calculs du Statec.

40% des ménages les plus aisés contribuent au revenu des autres.
Au Grand-Duché, 40% des ménages les plus aisés contribuent au revenu des 60% restants, tous les revenus sont grevés par les prélèvements obligatoires et la TVA est un impôt régressif. Un équilibre qui fait dire au Statec que le système sociofiscal luxembourgeois est redistributif.
En moyenne, impôts directs et cotisations sociales représentent 28% du revenu brut des ménages. Dans ce paysage fiscal, la pression est plus forte sur les célibataires sans enfant à charge qui cèdent ainsi 36% de leurs revenus à la collectivité.
La TVA, elle, est acquittée par les entreprises, mais son montant est répercuté sur les prix à la consommation. Ce sont donc les ménages qui payent la note. Et, «elle est souvent présentée comme un impôt "injuste", souligne le Statec, dans la mesure où elle pèse plus lourd sur le budget des ménages modestes que sur celui des ménages aisés». Pour les plus pauvres, elle représente ainsi en moyenne 5% du revenu brut contre 2% pour les plus riches.
Les prestations sociales, en revanche, bénéficient plus aux ménages modestes qu’aux ménages aisés: 56% du revenu des plus pauvres contre 10% de celui des plus riches (en comptant la part, importante, des pensions de vieillesse). En moyenne, les prestations sociales participent à 25% du revenu d’un ménage. Au final, si on calcule la différence entre ce que les ménages donnent et perçoivent, les plus aisés ont un solde négatif de 31% et les moins aisés, positif de 36%.
(Séverine Goffin)