Justice en France – Les meurtriers de Valentin devant les juges

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Justice en FranceLes meurtriers de Valentin devant les juges

Le couple qui avait tué un garçon de dix ans, de 44 coups de couteaux, va être rejugé dès mardi, en France.

Le petit Valentin avait été victime d'un couple de marginaux, en France, en 2008. (photo: AFP/Jean-philippe Ksiazek)

Le petit Valentin avait été victime d'un couple de marginaux, en France, en 2008. (photo: AFP/Jean-philippe Ksiazek)

Le procès en appel d'un couple de marginaux s'ouvre ce mardi devant la cour d'assises du Rhône en France. Ils sont reconnus coupables en décembre 2011 du meurtre de Valentin C., 10 ans, tué de 44 coups de couteaux en 2008 à Lagnieu (Ain). Stéphane M., 44 ans, et Noëlla H., 54 ans, comparaîtront pendant deux semaines, avec un verdict attendu le 22 novembre. L'implication de Stéphane M. dans ce crime ne fait guère de doute: son ADN avait été retrouvé mêlé à celui de l'enfant dans la mare de sang qui l'entourait.

Stéphane M., auteur des gestes mortels, a été diagnostiqué «schizophrène paranoïde» par les psychiatres. Sa compagne Noëlla H., considérée comme la tête pensante du couple, a nourri avec lui pendant une vingtaine d'années un délire mystique qui les a conduits à errer sur les routes de France et à évoluer dans un monde parallèle.

Responsabilité pénale

En première instance, ils n'avaient pas été capables de s'expliquer sur les événements, s'en tenant à de laconiques «oui» ou «non» en guise de réponses. La question de la responsabilité pénale des malades psychiatriques sera de nouveau posée, comme en première instance, où une dizaine experts psychiatres s'étaient succédé. Dans la phase d'instruction, la ministre de la Justice de l'époque, Rachida Dati, était personnellement intervenue pour trancher la question et promettre à la famille que l'auteur «serait jugé et condamné». Les experts avaient penché pour une «altération du discernement» plutôt que pour «l'abolition du discernement», ce qui avait permis d'envoyer les accusés devant la cour d'assises.

Les avocats de Stéphane M. ont l'intention de plaider, comme en première instance, pour l'enfermement en établissement psychiatrique de leur client. En décembre 2001, le jury ne les avait pas entendus et l'avait condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Ceux de sa compagne demanderont l'acquittement, considérant que sa complicité n'est pas établie. En première instance, elle avait écopé de 18 ans de réclusion.

Prison réclamée

La mère du jeune Valentin continue, de son côté, à réclamer la prison pour les deux marginaux. Le couple avait été interpellé par les gendarmes quelques jours après le drame, errant sur les routes d'Ardèche. Ils s'étaient enfuis la nuit du drame de la salle paroissiale où ils s'étaient abrités dans le secteur de Lagnieu en se débarrassant au passage de l'arme du crime et de leurs vêtements ensanglantés.

(L'essentiel Online/ ats/afp)

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