En Côte d'Ivoire – Les militaires manifestent dans tout le pays

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En Côte d'IvoireLes militaires manifestent dans tout le pays

Des soldats réclamant de l'avancement et de meilleures soldes ont semé des troubles à Abidjan et dans les principales villes de Côte d'Ivoire.

Le mouvement de grogne des militaires serait parti de Bouaké, la deuxième ville ivoirienne, et aurait gagné l'ensemble du pays.

Le mouvement de grogne des militaires serait parti de Bouaké, la deuxième ville ivoirienne, et aurait gagné l'ensemble du pays.

AFP

Des soldats ont tiré en l'air dans les villes de Bondoukou et d'Abengourou, dans l'est du pays en signe de colère, ont déclaré plusieurs d'entre eux à l'AFP, ce qui n'a pu être confirmé. L'état-major menait des discussions avec les protestataires. «La colère a gagné partout dans les casernes, notamment le camp d'Akouédo», le plus important de la capitale économique ivoirienne, qui avait été l'objet d'une attaque début septembre, a expliqué un officier, sous couvert d'anonymat. L'état-major est en discussion avec les protestataires, qui «réclament de l'avancement et de meilleures soldes», a ajouté cette source.

Le mouvement de grogne a démarré à Bouaké, la deuxième ville ivoirienne, où des barricades ont été posées par plusieurs groupes de dizaines de soldats. Il s'est ensuite étendu au reste du pays, d'après une source militaire. Quelques dizaines de sapeurs-pompiers et de militaires entravaient le trafic aux abords du Plateau, le quartier administratif et d'affaires d'Abidjan. «Nous manifestons pour réclamer nos droits. Durant deux jours nous allons paralyser les principales villes de l'intérieur. Si nous n'avons pas gain de cause, le troisième jour nous allons nous attaquer aux institutions bancaires», a menacé un officier basé à Abidjan.

Les militaires réclament l'avancement de milliers d'entre eux, entériné lors de l'accord de paix de Ouagadougou signé en 2007, affirment-ils, mais qui n'a pas été suivi d'effets. Cet accord visait à ramener la paix en Côte d'Ivoire et à réunifier le pays, coupé en deux depuis 2002, le sud étant tenu par les partisans du président Laurent Gbagbo et le nord contrôlé par la rébellion des «Forces Nouvelles» dirigée par Guillaume Soro.

(L'essentiel/ats)

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