Emploi au LuxembourgLes mondes virtuels génèrent des métiers qui sont bien réels
LUXEMBOURG – Avec la montée en puissance du métavers, des métiers déjà existants sont en demande, d’autres devraient voir le jour.
- par
- Séverine Goffin

Le Luxembourg existe déjà dans le métavers.
«Il y a cinq ans, on était perçus comme une bande de geek. Les parents étaient réticents à laisser leurs enfants choisir une orientation professionnelle dans le jeu vidéo. Aujourd’hui, le fait qu’il y ait un avenir dans les mondes virtuels n’est plus à prouver. On fait face à une vague de stagiaires, dont beaucoup de profils féminins», souligne Matthieu Bracchetti, directeur de Virtual Rangers, studio de création en réalité virtuelle et augmentée.
Ces perspectives d’avenir professionnel passent aujourd’hui en grande partie par le métavers. Cet univers numérique immersif et persistant, où les utilisateurs peuvent évoluer et interagir via leur avatar, en est à sa phase initiale. «On aime comparer son évolution à celle du site Web. Le métavers va créer de nouvelles expériences utilisateur. On constate un véritable engouement de la part des sociétés qui veulent exister dans ce monde», note le directeur, dont la société a créé son propre petit Grand-Duché, le Metaverse Luxembourg.
Les mêmes métiers en demande que dans le jeu vidéo
Actuellement, les métiers en demande «sont les mêmes que dans le jeu vidéo: infographiste 2D et 3D, chef de projets et développeur. D’autres métiers vont également s’adapter et se greffer au métavers. Un formateur par exemple pourra passer de la présentation Powerpoint à une immersion totale dans un monde en 3D. On aura besoin d’architectes, de stylistes pour les tenues des avatars, voire de psychologues, car le harcèlement existe aussi en ligne».
À cela s’ajoute l’intelligence artificielle. «Elle représente déjà un énorme gain de temps dans notre travail. Et elle permettra d’intégrer plus facilement de nouveaux métiers», conclut Matthieu Bracchetti.