Lindsey Stirling«Les obstacles ont dopé ma motivation»
ESCH-BELVAL - Lindsey Stirling est un phénomène. De retour samedi au Luxembourg, la jeune Américaine mêle violon, dubstep et danse dans un show renversant.

L’essentiel: Comment vous est venue l’idée de mélanger le violon avec les musiques électroniques?
Lindsey Stirling (violoniste): Je joue du violon depuis très longtemps, depuis l’âge de 5 ans. C’est ma passion, et j’ai eu envie de tenter de nouvelles expériences, et des choses excitantes. J’ai joué avec des groupes de rock, de country. Au lycée, j’écoutais toutes sortes de musiques différentes. Puis lorsque j’ai découvert le dubstep par l’intermédiaire de Skrillex, je me suis: «Mon Dieu, c’est vraiment génial!»
Comment avez-vous géré la période juste après l’émission «America’s Got Talent», qui vous a révélée?
J’ai rapidement essayé de trouver une maison de disques, mais personne n’était intéressé pour sortir ma musique. C’est pourquoi je me suis tournée vers YouTube. Ce fut la clé, sans ma chaîne YouTube, je n’aurais jamais eu un tel succès. Ça a vraiment tout changé, certains voyaient cela comme une perte de temps, avec seulement des vidéos amusantes. Mais désormais, les labels recherchent des artistes via YouTube.
Comment avez-vous réagi lorsqu’on vous disait que votre musique n’était pas «marketable»?
Au final, ce fut une bonne chose. Je commençais à pouvoir partager ma musique avec les gens, et je proposais quelque chose de très différent, qui incluait de la danse. J’étais de plus en plus confiante, et ces obstacles ont dopé ma motivation.
Le dubstep occupe une grande place dans votre musique. Comment se passe le travail avec les producteurs?
Je travaille avec de nombreux producteurs différents. Je suis toujours présente en studio, je participe à chaque fois à la création des morceaux. Parfois, cela part d’une atmosphère, d’une émotion, ou d’une idée que je me fais du clip à venir. La vidéo est très importante pour moi.
Quels artistes vous inspirent?
Evanescence est mon groupe favori, et j’apprécie également le quartet Bond.
Votre second album est sorti au printemps. Comment avez-vous réagi à son succès?
C’était énorme pour moi! J’avais de l’appréhension, car j’avais beaucoup travaillé dessus. Le premier album rassemblait davantage de choses que j’avais faites auparavant. Alors que pour celui-ci, la réaction fut immédiate. Mais j’ai des fans fabuleux, nous sommes vraiment très connectés.
Avez-vous envie d’enregistrer un disque classique dans le futur?
Je prends un réel plaisir à créer mon propre style, j’aime surprendre et j’ai envie de continuer de proposer quelque chose de différent pour le moment. Le classique et les musiques sont très appréciés, et le mariage fonctionne.
Votre premier show au Luxembourg était impressionnant. À quoi peuvent s’attendre cette fois vos fans?
C’est un show totalement nouveau. Je me suis entouré d’un metteur en scène, de chorégraphes, de danseurs. Ce sera beaucoup plus théâtral. En tout cas, je suis très fière de ce nouveau show, pour lequel nous avons beaucoup travaillé.
Comment faites-vous pour jouer et danser en même temps?
C’est le résultat de beaucoup de travail, en fait. De nombreuses années à s’entraîner!
Recueilli par Cédric Botzung
Samedi, 20h30 à la Rockhal. Entrée: 25/27,50 euros