Les pauses-clope doivent-elles être décomptées du temps de travail?

Chaque année dans le monde, selon l’OMS, plus de 5 000 milliards de cigarettes sont consommées par environ un milliard de fumeurs. Forcément, ça en fait un paquet qui partent en fumée sur le lieu de travail. Un quart d’heure par ci, un quart d’heure par là… sur la journée, la pause-cigarette au bureau peut même représenter un temps non négligeable. En France il y a quelques années, une assistante de direction de 56 ans, engagée en CDI, a vu sa période d'essai rompue car elle prenait justement trop de pauses cigarettes.

C’est le petit plaisir de ceux qui en profitent, soit, mais le moment peut aussi poser question dans la mesure où tout le monde dans l’entreprise n’en profite pas. Faut-il alors davantage les réglementer? La question se pose. Depuis février 2020, l’entreprise pétrolière Galp, en Espagne, impose à ses employés de pointer lorsqu’ils quittent leur poste de travail pour fumer une clope. Stratégie qui rejoignait celle du gouvernement socialiste, de vouloir mieux contrôler le temps de travail effectif. Ailleurs, en France ou en Belgique, cela se fait aussi par endroits.

Au Luxembourg, où 28% de la population de plus de 16 ans fumait en 2022, tout est question de tolérance de l’employeur si la question des pauses n’est pas déjà réglementée par une convention collective. Des pauses répétées ou excessives pourraient être considérées comme des absences non justifiées.

L’idée n’est pas de marginaliser les fumeurs mais d’évoquer les contours de ce qui pourrait aussi être une mesure indirecte contre le tabac, alors qu’a lieu ce mercredi 31 mai la Journée mondiale sans tabac. Certains diront que la question peut aussi se poser pour les pauses-café, les appels téléphoniques perso ou le ticket de parking à renouveler…