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Sur le CovidLes petites phrases et promesses en l’air de Trump

Voici quelques phrases et prises de position marquantes du président américain, testé positif au coronavirus, sur l’épidémie qui a fait plus de 200 000 morts aux États-Unis.

«Sous contrôle»

Le 22 janvier, Donald Trump évoque le coronavirus pour la toute première fois, au Forum économique de Davos: «Cela ne concerne qu’une personne venue de Chine. Nous contrôlons la situation. Tout va bien se passer».

«Il va disparaître»

Le 10 février, il prédit que l’épidémie ne résistera pas à la chaleur. «D’ici avril, ou au cours du mois d’avril, la chaleur en général tue ce genre de virus», déclare-t-il depuis la Maison Blanche. «Ce serait une bonne chose». Le 27 février, il insiste. «Il va disparaître. Un jour, comme par miracle, il va disparaître».

Serrage de mains

En déclarant l’état d’urgence le 13 mars, et alors qu’il vient de rappeler les mesures d’hygiène publique de base à respecter, des mesures «de bon sens» selon lui, le président américain serre les mains d’une demi-douzaine de patrons de grandes entreprises. Bruce Greenstein de LHC Group, refuse et lui propose son coude pour un «check».

Injection de désinfectant

Le 23 avril, Donald Trump consterne la communauté scientifique en semblant envisager, lors du point de presse quotidien sur la pandémie à la Maison Blanche, de traiter le Covid-19 par injection de désinfectant. «Je vois que le désinfectant l’assomme en une minute. Une minute. Et est-ce qu’il y a un moyen de faire quelque chose comme ça avec une injection à l’intérieur ou presque comme un nettoyage?».

Devant la polémique mondiale, il assure le lendemain s’être exprimé de façon «sarcastique». Donald Trump a également évoqué «les ultraviolets» ou «une lumière très puissante» qu’on pourrait projeter «à l’intérieur du corps» pour combattre le coronavirus.

Soutien à l’hydroxychloroquine

Donald Trump révèle le 18 mai qu’il prend de l’hydroxychloroquine, un médicament contre le paludisme, à titre préventif contre le coronavirus. «J’en prends depuis une semaine et demie. J’entends beaucoup de choses extraordinairement positives» sur ce médicament, déclare-t-il à la surprise générale lors d’un échange avec les journalistes.

Mur anti-Covid

Le 23 juin, Donald Trump vante depuis l’Arizona l’efficacité du mur construit sur une partie de la frontière entre les États-Unis et le Mexique pour lutter contre l’immigration clandestine, assurant qu’il a été très utile contre la propagation du Covid-19. «Il a arrêté le Covid, il a tout arrêté», affirme-t-il.

Masque et «liberté»

Donald Trump a longtemps défendu la «liberté» individuelle en matière de port du masque, et expliqué le 1er juillet qu’il ne voyait pas l’utilité pour lui-même d’adopter cette mesure préventive, toutes les personnes qu’il rencontre étant selon lui testées à l’avance.

Le 11, il apparaît pour la première fois publiquement avec un masque, lors d’une visite à des militaires blessés au combat à l’hôpital Walter Reed de Bethesda (Maryland), dans la banlieue de Washington. Le 22, il admet que l’épidémie prend des proportions «inquiétantes» dans une partie des États-Unis, et demande «à tout le monde de porter un masque quand la distanciation physique n’est pas possible».

Promesse de vaccin

À plusieurs reprises, Donald Trump se montre optimiste sur la prochaine disponibilité d’un vaccin. En août, il prévoit qu’un vaccin pourrait être prêt «avant la fin de l’année», voire «bien avant».

Le 16 septembre, il déclare: «Nous pensons que la distribution d’un vaccin pourrait même commencer dès octobre. Sans doute novembre ou décembre au plus tard».

«Truc mortel»

«J’ai voulu toujours minimiser (le danger)», déclarait le président dans un échange avec Bob Woodward le 19 mars. Le 7 février, il lui expliquait combien le Covid-19 était «un truc mortel». Ces extraits d’une série d’entretiens ont été publiés le 9 septembre, avant la sortie d’un livre explosif du journaliste.

«Virus chinois»

«Les Nations unies doivent tenir la Chine pour responsable de ses actes» au début du Covid-19, lance Donald Trump lors d’une Assemblée générale virtuelle de l’ONU, le 22 septembre.

Il accuse la puissance rivale d’avoir laissé le «virus chinois», formule régulièrement employée, «infecter le monde», et l’Organisation mondiale de la santé d’être «quasiment contrôlée par la Chine».

Il se moque de Biden

Lors du débat, deux jours avant de découvrir son infection, le président se moquait de son rival Joe Biden au sujet du masque. «À chaque fois que vous le voyez, il porte un masque. Il pourrait parler à 60 mètres d'ici et il viendrait avec le plus grand masque que j'ai jamais vu», avait notamment ironisé Donald Trump. Le test de Joe Biden est revenu négatif, celui de Donald Trump positif... Karma?

(L'essentiel/AFP)

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