Concert à la RockhalLes Pixies ont ressuscité les années 90
ESCH-BELVAL - Pour une de ses rares apparitions, le groupe de Frank Black a livré, lundi à la Rockhal, un set pléthorique.

De Kurt Cobain et Nirvana à Thom Yorke et Radiohead, la plupart des groupes de rock indépendant apparus dans les années 90 les ont cités en modèles. En quatre albums studio sortis en autant d’années, Frank Black et ses Pixies ont écrit un chapitre de l’histoire du rock. Depuis sa première reformation, en 2004, le groupe de Boston tourne régulièrement, même si récemment, Kim Shattuck a remplacé l’historique Kim Deal à la basse.
Lundi soir, à la Rockhal, les Pixies ont envoyé un set pléthorique et imprévisible, le groupe modifiant ses titres à chacune des dates de la tournée. Dans un esprit punk, les Américains enchaînaient les titres à un rythme plus que soutenu, sans fioritures, allant à l’essentiel. Les titres n’excédaient d’ailleurs que rarement les trois minutes, les fans ayant droit à une bonne tranche de la discographie du groupe, entre ballades indie et salves punk, mélodies et textes scandés.
Si le grand public l'avait découvert avec «Where is my mind?», le groupe a en réalité bien d’autres hits en stock, de «Here Comes Your Man» à «Monkey Gone To Heaven», sans compter les nombreux autres morceaux qui ont plutôt bien traversé les années. Au milieu de la quasi-trentaine de chansons proposées, les Pixies plaçaient un de leurs tout nouveaux titres, «Bagboy», aussi efficace qu’intemporel, à l’image du groupe.
Cédric Botzung