Interview d'Ester Expósito à Cannes«Les plus belles choses de la vie ne sont pas sur Instagram»
L’actrice a présenté le film «Perdidos en la noche» à Cannes, dans le cadre de Cannes Première. L’occasion pour l'Espagnole d’accorder une interview à L’essentiel.
- par
- De notre envoyée spéciale à Cannes, Marine Meunier

Ester Expósito, dont le succès a été révélé grâce à la série «Elite» sur Netflix, a accueilli L’essentiel dans une suite face à la Croisette, avec vue sur la mer. Celle qui a incarné Carla a foulé pour la première fois le tapis rouge pour un film: «Perdidos en la noche» («Lost in the Night») d’Amat Escalante, un thriller d’auteur présenté au Festival de Cannes, dans le cadre de Cannes Première.
L'essentiel: Comment vous sentez-vous? Avoir un film diffusé à Cannes, ce n’est pas rien…
Ester Expósito: Je suis vraiment émue. Il y a trois ans, j’étais sur le tapis rouge pour une marque de vêtements et je me disais que j'aimerais tellement revenir avec un film. Et voilà, je suis là. C’est comme un rêve d’être là. J’ai vu le film jeudi, c’était la première fois que je le voyais. Il est incroyable. Je suis très heureuse.
On vous a découverte dans la série «Elite» sur Netflix. Est-ce que le rôle de Carla, que vous avez tenu trois saisons, vous colle toujours à la peau? En êtes-vous toujours fière?
Oui, «Elite» et mon personnage seront toujours une part de ma vie et je me suis beaucoup amusée durant les tournages. C’était vraiment un moment important dans ma vie. Mais depuis, j’essaie de choisir mes projets judicieusement car j’aimerais avoir une longue carrière. Donc, je mise sur des rôles différents et pas le même personnage.
«Elite», c’est une histoire totalement terminée pour vous? Carla n’a aucune chance de revenir dans la prochaine saison?
Oui absolument, les choses ont eu leur temps et leur moment.
Comment décririez-vous votre personnage dans «Perdidos en la noche»?
Monica est une jeune fille avec à la fois de l’ombre et de la lumière. J’ai choisi ce rôle, car elle a traversé des choses difficiles dans sa vie et elle a une sorte de blessure encore ouverte. Mais aussi ce personnage est également plein de vie, enjoué, spontané et authentique. C’était vraiment un rôle drôle à incarner.
«Elite» et «Perdidos en la noche» représentent un genre plutôt dramatique, est-ce votre genre de films?
Je ne sais pas, j’aime les bons scripts et les bons personnages, c’est ce que je recherche avant tout. Mais oui, j’aime beaucoup les drames et thrillers.
Il doit y avoir beaucoup de rivalité dans l’industrie du cinéma, non?
Ça peut l’être, mais moi je ne joue pas à ce jeu-là. Je trouve cela ridicule. Mais malheureusement, la société pousse parfois les gens à être rivaux et à concourir au lieu d'être heureux pour les autres. Si j'ai affaire à un partenaire qui essaie de rivaliser avec moi, ça ne marchera pas car je ne vais pas jouer le jeu. Dans le secteur de l’art, on est tellement vulnérable que l’égo peut se retourner contre vous et entraîner les gens dans ces rivalités.
Avez-vous d’autres projets?
Oui, je retourne à Mexico. Je suis en train de tourner pour une série Netflix appelée «Bandidos». Je suis très heureuse car j’adore être là-bas. Il y a une énergie spéciale qui me connecte à moi-même, me permet de me détendre et de me débarrasser de beaucoup d’inquiétudes.
N'est-il pas compliqué de gérer à la fois votre vie privée et votre travail d’actrice?
Non, j'arrive à avoir ma vie privée mais j’essaie avant tout de rester éloignée des paparazzis. Je sais que ce sont des effets collatéraux de notre travail mais ce n’est pas quelque chose d’agréable. Et je ne suis pas fan de partager ma vie privée sur les réseaux sociaux, car ce n’est pas la vraie vie. Les plus belles choses de la vie ne vont pas se produire sur Instagram. Nous devrions avoir en tête que c’est juste une petite part de nous ou de notre travail, c’est tout. Nous ne devrions pas voir le monde à travers le téléphone, c’est dangereux, surtout pour les jeunes.