Les prêts immobiliers ne sont plus les mêmes
LUXEMBOURG - Avec la crise financière, les prêts immobiliers
se stabilisent.
Les constructeurs sont de plus en plus prudents: plus de la moitié des nouveaux prêts pour l'immobilier sont contractés à taux fixe.
Petite révolution sur le marché immobilier luxembourgeois: désormais, les emprunts se contractent à taux fixe. Ces derniers représentent 55 % des nouveaux prêts, selon la Banque centrale du Luxembourg. Le taux fixe correspond à une demande de certains emprunteurs mais aussi des banques, estime Gaëtan de Lanchy, chercheur au CEPS/Instead.
«En temps de crise, il existe une incertitude plus forte sur la progression des revenus de l'emprunteur. Avec une mensualité fixe, la banque a moins de risque que le client ait des difficultés à rembourser que si la mensualité augmente avec une future hausse des taux».
Si le taux fixe offre plus de sécurité, il est aussi plus élevé que le taux variable et renchérit donc le coût d'accession à la propriété. Ce qui s'ajoute au durcissement des conditions de prêt observées au Luxembourg comme dans le reste de l'Europe. Et cela a une incidence sur la décision d'acheter ou non, selon Gaëtan de Lanchy.
«Les conditions se détériorent alors que le nombre de ménages en capacité d'achat tend à s'essouffler. Beaucoup ont déjà investi dans un premier achat et aujourd'hui l'immobilier n'est plus forcément considéré comme un investissement où l'on peut vendre son bien en faisant une plus-value pour en acheter un autre».
Linda Cortey