Les prix de la SNCF augmentent mardi
+ 3,5%. Voici la hausse que connaîtront les usagers des trains français dès le 13 janvier. Une hausse qui sera destinée à financer les investissements engagés.
La hausse des prix des billets de la SNCF, bien que moins élevée qu'attendue, se trouve être supérieure à l'inflation, comme le souligne les associations de consommateurs. (afp)
Attention, la hausse des prix ne sera pas égale pour tous. L'évolution des prix se fera ainsi en fonction des trajets. Par exemple, un billet TGV Paris-Lille coûtera en moyenne en seconde classe 38,90 euros en tarif loisirs, soit 1,30 euro de plus qu'auparavant.
"Ces évolutions s'inscrivent dans le contexte d'un plan d'investissement de 740 millions d'euros de l'activité TGV pour 2009 qui permettra de créer plus de 3,3 millions de sièges supplémentaires pour les voyageurs dès la fin de l'année", selon la direction de la SNCF. Le prix des billets Prem's (à tarifs préférentiels) et les tarifs des cartes de réduction en 2009 ne vont en revanche pas bouger en 2009.
Hausse injustifiée selon les associations de consommateurs
Pour l'UFC-Que Choisir, si cette augmentation "est moindre que celle redoutée", elle est "plus élevée que l'inflation actuelle et essentiellement répercutée sur l'usager alors que la SNCF réalise une marge très confortable de 25% sur chaque billet de TGV vendu".
"C'est à l'entreprise de financer ses investissements pas à l'usager", affirme Arnaud de Blauwe, rédacteur en chef adjoint du magazine Que Choisir. De plus, "la SNCF se garde bien d'évoquer les liaisons qui agmentent de plus de 3,5%", affirme M. de Blauwe. "On a vraiment le sentiment que grâce à la vache à lait TGV, la SNCF se met des cacahuètes de côté avant l'ouverture à la concurrence en 2010", ajoute-t-il.
"L'argument avancé par la SNCF" sur la nécessité de financer son plan d'investissement est "tout bonnement irrecevable", selon Consommation, logement et cadre de vie. À ses yeux, "cet investissement doit être financé par l'activité supplémentaire qu'il engendrera et non par une hausse des tarifs".
lessentiel.lu avec AFP