HorescaLes prix gonflent dans les restaurants du Luxembourg
Les affaires reprennent dans l'horeca. Les patrons de restaurants, bars et hôtels oscillent entre doutes et espoirs.
- par
- Jean-François Colin

La pénurie de main-d'œuvre dans l'horeca pourrait s'élever à 2 000 personnes en fin d'année.
«Ce sera un gâteau au goût sucré avant tout!». Conscient des défis à relever, François Koepp, secrétaire général de la Fédération Horesca (hôtels, cafés, restaurants), se veut optimiste au moment de souffler les 50 bougies de l'institution. «Les affaires reprennent. Hôtels et restaurants affichent à nouveau complet, tout comme les formations en horeca. On ne tardera pas à retrouver notre vitesse de croisière d'avant-Covid»
Et pourtant, le secrétaire général demeure conscient des problèmes actuels du secteur, «à commencer par la pénurie de main-d'œuvre, qui se chiffre entre 800 et 1200 personnes actuellement». Jean-Yves Sebille, patron de l'hôtel-restaurant Threeland à Pétange, opine, ajoutant que «ce déséquilibre entre offre et demande gonfle les coûts salariaux».
«Nous allons devoir innover sur les produits»
Le même estime «à 15% l'impact de la hausse des denrées, singulièrement viande, poisson et légumes». Pour François Koepp, «la répercussion sur la facture du client est de l'ordre de 5 à 6%». Et, complète le patron du Threeland, «cela ne va pas changer, c'est nous qui allons devoir changer nos méthodes, en innovant sur les produits».
Si l'on y adjoint la hausse des coûts de l'énergie («+45% depuis mars!»), Jean-Yves Sebille conclut qu'«on joue sur un fil bien tendu», tout en notant, comme François Koepp, que «l'activité est bien repartie»