Les programmes télévisés reflètent la crise
Le petit écran a subi un vrai «coup de froid» l’an dernier, selon la dernière analyse Médiamétrie des tendances télé internationales de la saison 2008/2009.

Les mauvais garçons, comme dans «Flics», sont à l’honneur dans les séries. (dr)
Les nouveaux magazines, documentaires, divertissements, fictions et émissions de téléréalité ont ainsi été «largement influencés par la crise» et la «morosité ambiante» dans les pays couverts par l’étude (Royaume-Uni, États-Unis, France, notamment), selon Sheily Lemon, du cabinet Imca, qui a mené l’étude avec Eurodata TV.
Pour mieux éclairer le téléspectateur sur le monde et ses maux, les programmes d’investigation prolifèrent, à l’instar de l’émission en caméra cachée «Les infiltrés» sur France 2.
En Grande-Bretagne, le documentaire «The Ascent of Money» décrypte comment l’argent a pu prendre autant de place dans nos vies. Côté fictions, «le courage ne fait plus le héros», qui «cultive son côté obscur», selon l’étude: mauvais garçons et troubles du comportement ont la cote, comme dans les «Flics» (sur TF1, avec Frédéric Diefenthal), «My Own Worst Enemy», «The Mentalist», «Sons of Anarchy», ou encore «Breaking Bad» aux États-Unis.
Quant à la téléréalité, elle devient cruelle, flattant les penchants masochistes des gens en «les poussant au-delà de leurs limites».