Au LuxembourgLes recettes de l'État ont bondi de 20% en un an
LUXEMBOURG - Des recettes en hausse et des dépenses en baisse ont permis au ministre des Finances de présenter une situation qui continue à s'améliorer.

Pierre Gramegna a présenté une situation financière en nette amélioration.
Les caisses de l'État vont bien mieux qu'il y a un an. Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a fait le point vendredi sur la situation financière du Luxembourg, à deux semaines de la présentation du budget 2022. Et il en ressort qu'à fin août, «les finances publiques du Luxembourg se situent à un niveau nettement meilleur et la situation retrouve des eaux plus calmes», affirme le ministre, cité dans un communiqué. Il pointe aussi que «le pays est bien engagé dans la voie de la normalisation» et peut ainsi «aborder le prochain exercice budgétaire avec davantage de sérénité et de confiance».
Côté recette, les chiffres ont carrément bondi de 20,2% par rapport à fin août 2020, pour atteindre 14,4 milliards d'euros. Il y a un an, le pays était dans les mois les plus critiques de la crise du Covid. L'Administration des contributions directes a perçu 6,5 milliard d'euros, soit 16,3%, ou 917 millions d'euros, de plus qu'il y a un an, et 6,2% de plus qu'en 2019, avant la pandémie. De son côté, l'Administration de l'enregistrement, des domaines et de la TVA a récolté 4,6 milliards d'euros, un milliard de plus (+28,1%) que l'an dernier et 17,5% de plus qu'en 2019. Un bon signe, qui confirme, selon le gouvernement, «la forte relance de la consommation, suite à la normalisation de la vie économique au Luxembourg».
Les ventes de carburants dégringolent
La hausse des recettes de l'Administration des douanes et accises (ADA) est moins impressionnante, à +14,5% ou 149 millions d'euros sur un an et +1,7% par rapport à avant la pandémie. L'ADA a encaissé 1,2 milliard d'euros sur les huit premiers mois de l'année. Une progression plus faible qui s'explique notamment par des ventes de carburants moins importantes qu'avant la pandémie (-23% pour le gasoil, -16% pour l'essence), en raison du télétravail, des mesures Covid et de la hausse des prix du carburant. Une bonne nouvelle toutefois pour l'environnement.
Côté dépense, l'Administration centrale a déboursé 14,5 milliards d'euros, 2,3% de moins qu'en 2020, avec moins d'aides à débourser pour les entreprises touchées par la crise, mais 15% de plus qu'en 2019, indice selon le gouvernement de «la politique d'investissement ambitieuse». Ce qui fait qu'au final, le déficit passe de 2,9 milliards d'euros au 31 août 2020 à 124 millions d'euros un an plus tard. Et même avec les 100 millions d'euros qui restent à sortir en raison des inondations de juillet, le bilan de l'année s'annonce bien meilleur que prévu. Quand à la dette publique, elle est stable à 17,9 milliards d'euros, ou 25,9% du PIB, parmi les moins élevées de la zone euro.
(jw/L'essentiel)