Économies budgétairesLes retraites rabotées dans la fonction publique
LUXEMBOURG – Le gouvernement a indiqué vendredi qu’il comptait économiser un million d’euros dès 2015 en modifiant les conditions de départ à la retraite des employés de l’État.

Le ministre de l'Intérieur, Dan Kersch, espère réaliser un million d'euros d'économies dès 2015.
Le montant des pensions restera inchangé, mais les fonctionnaires partiront à la retraite dans des conditions moins avantageuses. Le ministre de l’Intérieur et de la Fonction publique, Dan Kersch (LSAP) a levé le voile, vendredi matin, sur les économies budgétaires qui seront réalisées dans son ministère. L’une des mesures phare concerne donc les retraites des fonctionnaires.
Trois dispositions dont bénéficient aujourd’hui les employés de l’État seront purement et simplement abolies. Les fonctionnaires toucheront leur retraite dès le moment où ils arrêteront le travail, alors qu’ils continuent actuellement à percevoir leur dernier salaire pendant trois mois. Leur départ à la retraite sera par ailleurs comptabilisé dès le moment où ils cessent leur activité professionnelle, et non à la fin du mois en cours. Concrètement, ils ne percevront plus leur salaire jusqu’à la fin du mois s’ils arrêtent de travailler au cours du mois.
Le ministère de l'Intérieur également concerné
Enfin, ils ne cumuleront plus les congés jusqu’à la fin de l’année en cours. Aujourd’hui, ils peuvent se faire payer l’intégralité de leurs congés jusqu’à la fin de l’année civile, même s’ils prennent leur retraite bien avant. En plus du volet retraites, la fonction publique prévoit également une économie de 163 000 euros grâce à la simplification administrative et à la dématérialisation de certains documents.
Le ministère de l’Intérieur n’est pas épargné par les économies budgétaires. Entre autre, le ministère ne participera plus au financement des majorations biennales des fonctionnaires communaux travaillant dans les recettes et secrétariats. Cela lui permettra d'économiser environ 15 millions d'euros par an. Par ailleurs, le gouvernement compte ne pas laisser la manne engendrée par la hausse de la TVA aux communes. Une partie de l’argent servira à alimenter un fonds destiné à financer la fusion entre les pompiers et la protection civile. Le fonctionnement des deux institutions, qui est aujourd'hui estimé à 60 millions d'euros par an, pourrait atteindre plus de 80 millions en 2018 après la fusion.
(jg/L'essentiel avec sg)