Commerces au Luxembourg – «Les salariés n'auront pas le choix des horaires»

Publié

Commerces au Luxembourg«Les salariés n'auront pas le choix des horaires»

ESCH-SUR-ALZETTE - L'OGBL a livré ses revendications concernant les heures d'ouverture dans les magasins.

Pour l'OGBL, les commerces ont des problématiques différentes, selon leur taille, leur secteur ou encore leur cœur de métier.

Pour l'OGBL, les commerces ont des problématiques différentes, selon leur taille, leur secteur ou encore leur cœur de métier.

Editpress/Sylvestre Didier

Le débat sur les heures d'ouverture des commerces a de bonnes chances d'animer la prochaine campagne électorale. En attendant les prises de position de chaque parti politique, l'OGBL s'est positionné contre une libéralisation totale. «L'ouverture 24h/24 et 7j/7 est une solution de facilité pour les patrons qui, soi-disant, s'arrangeront avec leurs employés. Mais en réalité, les salariés n'auront pas le choix de leurs horaires. C'est hypocrite de faire croire cela», fustige Christophe Rewenig, secrétaire central du syndical commerce de l'OGBL.

La proposition du DP d'uniformiser les règles pour que les commerces du pays souffrent moins de la concurrence (en ligne notamment) ne satisfait pas plus l'OGBL. «Mettre tout le monde au même niveau favorisera les galeries commerçantes qui pourront mieux s'adapter».

Des accords branche par branche

Pour l'OGBL, les commerces ont des problématiques différentes, selon leur taille, leur secteur ou encore leur cœur de métier. Quid des commerces de bouche qui ont récemment obtenu une dérogation pour ouvrir de 4h à 21h, suite à l'action en justice d'une boulangerie? «Nous comprenons les revendications des petites structures, c'est pourquoi des accords négociés sont nécessaires branche par branche», explique Christophe Rewenig.

«Il peut y avoir un accord pour les centres commerciaux, un autre pour les stations-services, voire pour les magasins de meubles. Le tout avec des compensations pour les salariés». Parmi les idées évoquées, un supplément de 20% pour les horaires tardifs, une réduction du temps de travail ou encore des congés compensatoires.

Les représentants de l'OGBL ont présenté ces propositions au ministre de l’Économie, Étienne Schneider, et à la secrétaire d’État, Francine Closener. «L'échange a été très intéressant. Place maintenant aux discussions avec les organisations patronales». Quant aux partis politiques, aucune entrevue n'a encore été programmée. «Pour le moment...», conclut Christophe Rewenig.


(Thomas Holzer/L'essentiel)

Ton opinion