Transactions «offshore»Les secrets des paradis fiscaux en partie levés
Des millions de transactions «offshore» et des dizaines de milliers de noms de société et de particuliers issus de 170 pays vont être dévoilés ce jeudi, suite à une enquête d'ampleur internationale.

Un séisme fiscal s'apprête à déferler sur la planète avec les révélations des noms de milliers de sociétés et de particuliers de 170 pays possédant des comptes dans des paradis fiscaux.
Il aura fallu le travail de 86 journalistes répartis sur la planète pendant quinze mois pour mettre à jour ce qui pourrait être le plus gros séisme fiscal jamais dévoilé. Des révélations rendues possibles grâce à des fuites informatiques originaires de milliers de sociétés offshore basées dans dix paradis fiscaux comme les îles vierges britanniques ou les îles Cook.
Révélées au fur et à mesure de la journée par les différents journaux européens ayant participé à ce projet, réalisé sous la direction de l'International Consortium of Investigate Journalists (ICIJ) à Washington. La BBC, le Washington Post ou bien encore Le Monde prévoient ainsi de publier les noms de milliers de sociétés et de particuliers originaires de 170 pays. Des noms de titulaires de comptes bancaires installés dans ces paradis fiscaux trouvés parmi 2,5 millions de fichiers. Selon Le Soir, cette masse de données représente 160 fois le volume des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks en décembre 2010.
Alors que certains journaux font monter la pression en annonçant la publication des noms les plus symboliques de leur pays pour le courant de la journée, The Guardian publie d'ores et déjà quelques informations. Parmi les personnalités politiques, le quotidien britannique évoque le mari d'une sénatrice canadienne qui possède 800 000 dollars sur un comte offshore, le président d'Azerbaïdjan et sa famille ou bien encore le cotrésorier de la campagne présidentielle de François Hollande, Jean-Jacques Augier.
(Jmh/L'essentiel Online)