Skunk Anansie«Les sensations sont différentes»
ESCH-BELVAL - Emmené par sa chanteuse Skin, Skunk Anansie offre une version acoustique de ses hits et se produit ce jeudi soir à la Rockhal.
L’essentiel: Comment est venue l’idée de ce projet acoustique?
Skin (chanteuse): C’est parti de l’album «An Acoustic Skunk Anansie: Live in London». Beaucoup de gens nous ont fait savoir qu’ils aimeraient voir ce show dans leur pays. Nous avons alors monté cette tournée, très simplement. C’est quelque chose de totalement différent et de plaisant. Nous nous produisons dans des salles plus intimistes, les gens sont assis, c’est vraiment spécial.
Votre façon de chanter est différente. Avez-vous travaillé votre voix?
Oui, car les sensations sont différentes, ainsi que l’énergie. Mais ce n’est pas si différent que ça, car nous avons aussi beaucoup de titres plus doux. Il y a en réalité des atmosphères assez différentes dans le répertoire de Skunk Anansie.
La reformation a eu lieu il y a cinq ans. Cette pause a-t-elle été bénéfique?
Il y a du positif et du négatif dans cette coupure qui a duré huit ans. Nous avons chacun pu développer nos projets respectifs, mais je ne suis pas sûre que cette pause fût une bonne chose, au final.
Après vingt ans de carrière, votre public a-t-il changé?
Je dirais que nous avons environ 20% de fans qui sont présents depuis nos débuts, et 80% de nouveaux fans. Mais en fait, cela dépend des pays. Par exemple, aux Pays-Bas, plus de la moitié sont des fans de la première heure.
Qu’avez-vous prévu après la tournée européenne en mars?
Nous allons faire une pause. Je crois que chacun d’entre nous va se consacrer à ses projets.
Vous avez collaboré avec Shaka Ponk sur votre dernier album. Comment les avez-vous rencontrés?
J’ai rencontré les membres du groupe il y a quelques années, lorsque je tournais avec mes albums solo. Je ne suis pas certaine que Samantha (la chanteuse du groupe) faisait déjà partie du groupe. Ce sont des gens charmants, et cette rencontre fut un heureux accident.
Avez-vous envie de travailler avec d’autres artistes prochainement?
Il faut impérativement qu’il y ait un bon feeling avec le groupe ou l’artiste. Cette énergie-là est primordiale, et détermine les éventuelles collaborations.
Vous avez récemment publié un article sur les violences faites aux femmes. Un sujet qui vous tient à cœur?
Oh que oui! En Angleterre, des femmes meurent chaque semaine sous les coups, et cette situation ne fait que s’empirer. Comment peut-on encore tolérer cette situation? Comment est-ce possible? Mais les médias ne semblent pas s’en préoccuper, préférant parler chaque semaine de Kim Kardashian…
Recueilli par Cédric Botzung