Au Luxembourg – Les sociétés ont leur logiciel pour filtrer les CV

«Ces systèmes sont surtout utilisés par les grandes multinationales», confie Julian Evans, directeur de KR Recruitment, à Luxembourg-Ville. Comme pour PwC par exemple, un des gros employeurs du pays avec près de 2 700 salariés. Le cabinet d'audit reçoit près de 16 000 candidatures par an et a recruté 900 personnes en 2015.

Pour faire face, le service des ressources humaines de PwC utilise un système interne de gestion de candidatures. Celui-ci analyse les CV suivant des mots-clés et classe les priorités pour les rendez-vous à fixer. «Nous ne procédons pas à un screening automatique», assure pour autant Claire Audollent, Head of Human Capital chez PwC. «Pour repérer un talent, nous continuons de nous appuyer sur l'œil humain».

Cactus avec un effectif de 4 000 employés reçoit quelques 15 000 candidatures par an. Le groupe s'appuie également sur un logiciel pour gérer l'envoi des réponses et des convocations, et enregistrer les CV dans une base de données. Mais ici aussi, le directeur des ressources humaines nuance: «Nous nous efforçons de passer en revue manuellement tous les CV que nous recevons et ce par deux recruteurs au moins. Le contact humain est essentiel pour notre part et nous privilégions celui-ci», déclare notamment Robert Faymonville.

L'État luxembourgeois avec ses 27 000 collaborateurs s'y connaît également en boîtes à lettres pleines de candidatures avec 19 000 postulants par an. Mais les recruteurs de la fonction publique se passent des logiciels pour une première sélection automatisée. Toutes les candidatures sont examinées individuellement par des collaborateurs en chair et en os, affirme-t-on au ministère de la Fonction publique.

(Jörg Tschürtz/L'essentiel)