Les syndicats «méprisés» par Mittal appellent à la «mobilisation générale»

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Les syndicats «méprisés» par Mittal appellent à la «mobilisation générale»

Après la confirmation par ArcelorMittal de la fermeture partielle du site, les syndicats dénoncent le mépris de la direction. Grève et manif à Metz sont au programme.

La CGT a appelé les 1 108 salariés de l'usine à manifester jeudi devant la préfecture de Moselle à Metz et à une grève de 24 heures (de jeudi 22h00 à vendredi 22h00). (afp)

La CGT a appelé les 1 108 salariés de l'usine à manifester jeudi devant la préfecture de Moselle à Metz et à une grève de 24 heures (de jeudi 22h00 à vendredi 22h00). (afp)

«Un grand plan formation sur les aciers longs européens» et un investissement de six millions d’euros à Gandrange. C’est ainsi que la direction a habillé la confirmation de la suppression de 575 postes dans l’usine lorraine, lors d'un Comité européen d'entreprise (CEE), mercredi matin à Luxembourg.

La CGT a appelé les 1 108 salariés de l'usine à manifester jeudi devant la préfecture de Moselle à Metz et à une grève de 24 heures (de jeudi 22h00 à vendredi 22h00). "L'heure est à la mobilisation générale", a estimé un responsable cégétiste, Jacky Mascelli.

Solidarité syndicale européenne

Les syndicats français, allemands, belges, espagnols, luxembourgeois, polonais, roumains et tchèques siégeant au CEE ont condamné "à l'unanimité" la décision de la direction qualifiée de "non-sens industriel et social". "La direction a refusé sans réels arguments toutes les propositions des représentants des travailleurs et a maintenu son plan de profitabilité et de productivité des sites européens", ont-ils déploré dans un communiqué.

"ArcelorMittal a fait preuve de mauvaise foi (...) et a employé des arguments méprisants", a ajouté M. Martin en soulignant que "la direction n'avait répondu en rien à notre projet alternatif".

avec AFP

La suppression probable de 575 emplois à Gandrange s'ajoute à plusieurs centaines d'autres pertes de postes industriels annoncées en Lorraine qui, estime le Conseil économique et social (CESR), encaisse là son deuxième "choc industriel" en moins de 25 ans.

Outre ArcelorMittal à son aciérie de Gandrange, Michelin va fermer en 2009 son usine Kléber de Toul et licencier 826 personnes, tandis que 460 emplois sont menacés dans la chimie à Carling, chez Total Petrochemicals France, et à Sarralbe, chez Ineos et Arkema.

Si depuis un an, la France a perdu 42 000 emplois industriels, 11% de ces emplois supprimés, soit 4 500, l'ont été en Lorraine, région qui ne représente pourtant que 3% de la population nationale, note M. Cayzelle. Selon lui, il s'agit d'une "saignée" comparable à celle qu'a connue la région il y 20 ans, lors de la crise de la sidérurgie. En 1992, la région comptait encore 210 000 emplois salariés dans l'industrie, selon des statistiques officielles. En 2006, ce total était tombé à moins de 155 000.

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