CEO de Cargolux«Les syndicats ont raison à très court terme»
LUXEMBOURG - Quelques jours après la crainte évoquée d'une externalisation de certains emplois du Findel, Dirk Reich dément toute volonté de vouloir réduire les emplois au Grand-Duché.

Pour Dirk Reich, CEO de Cargolux, «le seul moyen d'assurer un succès à long terme est de bénéficier d'une croissance à moindre coût».
La création de 25 emplois dans la filiale italienne de Cargolux et non au Luxembourg, fin août, a fait couler beaucoup d'encre. Révélée par le LCGB et l’Association luxembourgeoise des pilotes de ligne (APPL), la nouvelle avait suscité le spectre d'un début d'externalisation des emplois du Findel. Une perspective démentie une nouvelle fois ce mardi par Dirk Reich, CEO de Cargolux, dans une interview accordée au site spécialisé Cargoforwarder.
Justifiant le choix de la création de postes en Italie par «la volonté d'accroître les parts de marché en Italie en offrant des vols supplémentaires par exemple de Russie vers la Chine et vers les États-Unis», le responsable de la compagnie aérienne luxembourgeoise assure que «Cargolux se trouve au milieu d'un ambitieux plan de croissance, qui comporte 50 nouveaux membres d'équipage au Luxembourg et 25 en Italie». Une stratégie qui s'intègre dans les plans issus de l'arrivée du nouveau partenaire chinois de la compagnie aérienne, HNCA bénéficiant de fait de deux accès à l'Europe pour le prix d'un comme le reconnaissait à demi-mot Dirk Reich auprès de L'essentiel.
En ce qui concerne les craintes du LCGB et de l'APPL sur la question de l'emploi et des économies envisagées, le CEO assure que «les syndicats ont raison à très court terme» car «Cargolux pourrait améliorer ses comptes en fermant toutes les routes dans le rouge (…) Une telle mesure contribuerait à réduire les emplois au Luxembourg et en Italie et causer des problèmes financiers à long terme. Le seul moyen d'assurer un succès à long terme est de bénéficier d'une croissance à moindre coût». Pour de ce qui est des bruits faisant état de la volonté de HNCA de vouloir accroître ses parts de 35% à 49%, Dirk Reich ne fait état que «de rumeurs». Pour rappel, depuis avril 2014, la compagnie chinoise détient les parts possédées auparavant par Qatar Airways.
(Jmh/L'essentiel)