Coronavirus au Luxembourg – Les usagers des transports sereins face au risque

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Coronavirus au LuxembourgLes usagers des transports sereins face au risque

LUXEMBOURG – Les transports étaient loin d’être bondés, mardi matin, au Luxembourg. Les passagers ne paraissaient pas angoissés à l’idée de les utiliser.

Les wagons des trains n’étaient occupés que par quelques voyageurs épars mardi matin. Une demi-douzaine de personnes, tout au plus, s’espaçaient dans une rame reliant Pétange à la capitale, via Esch-sur-Alzette. Toutes portaient un masque, manufacturé ou cousu main, et semblaient plongées dans leurs pensées ou plus sûrement dans leurs smartphones.

«Je n’ai pas peur de prendre les transports», clame Dorosario, veste de son employeur sur le dos. Celui qui explique n’avoir jamais arrêté de travailler pendant la crise s’échine à «respecter les règles» et à «éviter le contact avec les autres». Quelques rangées plus loin, le lycéen Noa se disait «calme» en rejoignant son établissement d’Esch. C’était aussi le cas de Jean, «en service» pour un prestataire des CFL et qui se réjouit qu’il n’y ait «pas trop de monde».

Buée sur les lunettes

La quasi-totalité des voyageurs interrogés se déplaçaient pour un motif professionnel. Les autres déplacements sont d’ailleurs toujours à réduire autant que faire se peut. Amandine et Cristina, deux frontalières amies qui sont montées dans un wagon à Esch-sur-Alzette, ont repris le chemin du travail cette semaine. Elles se sont assises chacune d’un côté de l’allée centrale, ce qui leur permet d’être espacées tout en continuant à discuter. «Il y a moins de monde que d’habitude, cela rassure», dit la première. Son amie est étonnée de «ne pas voir de barrière ou de fil rouge sur certains sièges, pour obliger les gens à s’espacer». En réalité, seuls quelques espaces étroits près des accès étaient condamnés.

Dans la capitale, le tram semblait davantage utilisé, mais le port du masque était unanime. Même si certains le réajustaient sans cesse, tandis que d’autres s’agaçaient de ce bout de tissu, à cause de la buée envoyée sur les lunettes. «Je trouve que les gens sont responsables, ils respectent bien les distances», constatait Shams, un étudiant égyptien.

(Joseph Gaulier/L'essentiel)

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