Justice pakistanaise – Les veuves de Ben Laden iront en prison

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Justice pakistanaiseLes veuves de Ben Laden iront en prison

La justice pakistanaise a condamné lundi les trois veuves d'Oussama ben Laden et deux de ses filles à 45 jours de prison pour séjour illégal, a annoncé lundi leur entourage.

Leur détention devrait s'achever d'ici deux semaines, les accusées ayant été formellement arrêtées pour séjour illégal le 3 mars dernier, a précisé leur avocat, Muhammad Aamir, devant la maison d'Islamabad où vivent les accusées. Ces trois veuves de Ben Laden, deux Saoudiennes et une Yéménite, et un nombre indéterminé d'autres enfants et petits-enfants de Ben Laden étaient maintenus en résidence surveillée au Pakistan depuis onze mois et le raid militaire américain qui a tué le chef d'Al-Qaïda, le 2 mai 2011, dans le nord du pays.

«Le juge a annoncé une peine de prison d'un mois et demi pour les cinq accusées. Il a également infligé à chacune une amende de 10 000 roupies (82 euros)», a déclaré à la presse Zakarya Ahmad Abdulfattah, frère de la plus jeune des épouses du chef d'Al-Qaïda, la Yéménite Amal Abdulfattah. «Le tribunal a également demandé au gouvernement de préparer les documents nécessaires à leur rapatriement, pour qu'elles puissent retourner dans leur pays le plus vite possible», a-t-il ajouté. «Leur peine s'achèvera probablement dans deux semaines», a précisé Muhammad Aamir, devant la bâtisse où la famille Ben Laden était jusqu'ici maintenue en résidence surveillée, décrite par les autorités comme une «sous-prison». «Il a été ordonné au ministère de l'Intérieur d'organiser leur rapatriement» dans leur pays, a-t-il confirmé.

Après avoir tué le chef d'Al-Qaïda, ses deux gardes et un de ses fils, les Américains avaient emmené son corps, laissant au Pakistanais le soin de décider du sort de ses trois femmes et des enfants et petits-enfants trouvés sur place. Onze mois après, les trois veuves de Ben Laden et les enfants et petits-enfants n'ont fait aucune apparition publique, cloîtrés dans leur résidence d'Islamabad. Leur détention prolongée au Pakistan, l'interdiction qui leur a été faite de voir leurs proches ces derniers mois et l'incertitude qui prévalait sur leur sort ont nourri les soupçons à l'égard des autorités pakistanaises et notamment de l'armée, régulièrement accusée de collusion avec des mouvements islamistes.

(L'essentiel Online/AFP)

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