Disparition en France: Leslie et Kevin ont été enlevés, selon le père de la jeune femme

Publié

Disparition en FranceLeslie et Kevin ont été enlevés, selon le père de la jeune femme

Deux mois après la mystérieuse disparition de Leslie et Kevin, l’enquête est au point mort. Le père du jeune homme balaie la piste d’un trafic de drogue et affirme qu’ils ont été enlevés.



Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans, sont introuvables depuis le 26 novembre 2022.



Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans, sont introuvables depuis le 26 novembre 2022.

DR

«Nous devons nous tenir prêts lorsque Leslie reviendra.» Plongée dans l’angoisse depuis plus de soixante jours, Émilie Cardré refuse de céder au désespoir. La belle-mère de la jeune femme, disparue le 26 novembre dans l’ouest de la France, s’accroche aux rares nouvelles données par les enquêteurs. Elle scrute sans relâche les réseaux sociaux, dans l’espoir d’y trouver une quelconque piste. «Leslie n’a pas pu disparaître volontairement, elle est peut-être séquestrée, retenue contre son gré, victime collatérale d’une situation qui lui échappe complètement…», souffle pour sa part son père Patrick Hoorelbeke, interrogé par Le Parisien.

Fuite volontaire? Enlèvement? Meurtre? Qu’est-il arrivé à Leslie et Kevin, ces deux jeunes gens de respectivement 22 et 21 ans qui étaient ensemble depuis trois semaines? Le couple a été vu pour la dernière fois dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022, à Prahecq (à 70 km à l’est de La Rochelle), où il passait la soirée chez un ami. Les deux amoureux devaient ensuite dormir dans la maison de Tom, un autre ami qui n’était pas là à ce moment-là. À 2h53, Leslie a répondu à un message envoyé par Tom, puis plus rien. Le téléphone de la jeune femme aurait «borné» non loin le 26 novembre vers midi, mais qui sait si elle en avait encore le contrôle?

Le 8 décembre, des effets personnels ont été retrouvés dans un conteneur, dans un village situé à quelques kilomètres du domicile de Leslie. «C’est pour brouiller les pistes, ça a été jeté en vrac pour être retrouvé rapidement», estiment le père et la belle-mère de la jeune femme. Le 10 janvier, l’enquête ouverte pour disparition inquiétante a été requalifiée en faits de nature criminelle. Les parents de Kevin, eux, croient à un enlèvement ou une séquestration. Incarcéré depuis début novembre, pour une histoire de menaces de mort, le père du jeune homme dit avoir parlé avec son fils le soir de sa disparition.

«Papa, j’ai peur», lui aurait dit Kevin, qui aurait croisé ce jour-là quatre ou cinq personnes avec des «têtes de tueurs», rapporte Ouest France. Depuis la prison, Guy Trompat est actif sur Snapchat, où il a raconté sa version des faits: «Vers 2h30 du matin, les petits rentraient à l’appart et c’est à ce moment-là que les mecs étaient planqués. Et quand mon fils est rentré, les types ont couru derrière et c’est là qu’ils ont séquestré les petits. Aux dernières nouvelles, ce seraient des Guyanais qui auraient enlevé les petits».

D’autres témoins évoquent la piste d’un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue. Ils décrivent Kevin comme un vendeur de cocaïne, kétamine et cannabis, notamment. «Il consommait du cannabis, mais non, ce n’était pas un dealer», s’insurge Karine Prat, la belle-mère du disparu. «Non, non, il n’y a pas d’histoire de deal, il n’y a rien du tout. Il ne doit de thune à personne. Non, non. Surtout lui, il est près de ses sous en plus Kévin», avait confié son père dans l’émission Sept à Huit. Selon Karine Prat, son beau-fils avait 10 000 euros sur lui au moment de sa disparition, semble-t-il, pour acheter une voiture. L’enquête suit son cours.

(joc)

Ton opinion

2 commentaires