Échange de prisonniersL’Iran a libéré Olivier Vandecasteele
L'humanitaire belge, détenu en Iran pendant 455 jours, a été libéré au terme d'un échange de prionniers entre Bruxelles et Téhéran facilité par Oman.

«Olivier a passé 455 jours en prison à Téhéran. Dans des conditions insoutenables. Innocent. Si tout se déroule comme prévu, il sera parmi nous ce soir. Enfin libre», a déclaré le Premier ministre belge Alexander De Croo, sans faire référence à un échange de détenus. De son côté, le sultanat d'Oman, médiateur entre Téhéran et les pays occidentaux, a indiqué que l'humanitaire avait été libéré dans le cadre d'un «échange mutuel» de deux détenus entre l'Iran et la Belgique.
Les deux ex-détenus «ont été transportés de Téhéran et de Bruxelles vers Mascate aujourd'hui (vendredi) en vue de leur retour dans leurs pays respectifs», a précisé le sultanat, sans donner de précisions sur l'identité de l'Iranien. Selon la télévision iranienne, il s'agit de Assadollah Assadi.
Plusieurs dizaines d'Occidentaux détenus en Iran
Fin avril, la Belgique avait indiqué «examiner» la demande de Téhéran pour le transfèrement de ce diplomate iranien, condamné à Anvers en 2021 à vingt ans de prison pour un projet d'attentat qui devait viser un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, coalition d'opposants) en 2018 en France. Il avait notamment transmis la bombe aux terroristes dans l'enceinte du supermarché luxembourgeois Alima, rue Aldringen, à Luxembourg-Ville.
Un traité de transfèrement mutuel de condamnés signé en 2022 entre la Belgique et l'Iran et entré en vigueur le 18 avril a ouvert la voie à cet échange.
Plusieurs dizaines d'Occidentaux sont détenus en Iran, décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par Téhéran comme moyen de pression et monnaie d'échange. Arrêté le 24 février 2022 à Téhéran, Olivier Vandecasteele, 42 ans, avait été condamné pour «espionnage». Selon la Belgique, il était au cœur d'«un chantage», et traité «de manière inhumaine».