L’Iran vote
Le premier tour des élections législatives iraniennes s'est ouvert vendredi. Le scrutin semble sans surprise, les conservateurs devraient consolider leur contrôle de la chambre.
Environ 44 millions d'Iraniens sont appelés aux urnes pour élire les 290 députés de la chambre, à l'issue d'une campagne électorale sans relief et de la disqualification d'un grand nombre de candidats, notamment réformateurs.
La grande inconnue sera le taux de participation. Les autorités ont multiplié les appels télévisés à aller voter en masse, dans une démonstration d'unité nationale censée adresser un message à l'«ennemi» occidental.
Quelques minutes avant l'ouverture un présentateur a déclaré que «chaque bulletin mis dans l'urne est un coup décisif porté à l'ennemi». L'électorat réformateur risque pour sa part de ne pas être enclin à faire le déplacement, après les disqualifications massives de ses candidats par les autorités avant le scrutin. Plus de 2 000 candidats potentiels, dont un grand nombre de réformateurs, ont été disqualifiés sous l'autorité du Conseil des gardiens de la constitution, un organe dominé par les conservateurs.
Avant même la tenue du scrutin le camp réformateur a affirmé être dans l'impossibilité de prétendre à une majorité à cause de ce procédé. Il avait déjà été utilisé en 2004, et avait largement contribué alors au retour d'une majorité de députés conservateurs.
Les autorités ont déclaré que l'ensemble des résultats du scrutin seraient connus avant le nouvel an iranien, le 20 mars.
Avec AFP