«C’est un fantôme qui a tué cette petite sans que je le sache»

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Meurtre de Lola en France«C’est un fantôme qui a tué cette petite sans que je le sache»

Lors de ses entretiens avec le psychiatre chargé de l’examiner, Dahbia B. a nié avoir tué Lola. L’expert estime qu’elle ne souffre d’aucun trouble psychique, ce qui ouvre la voie à un procès.

Accusée d’avoir enlevé, violé, torturé et tué la jeune Lola, Dahbia B. pourra être jugée. C’est en tout cas la conclusion à laquelle est parvenu l’expert psychiatre chargé d’examiner la jeune femme de 24 ans. Dans son rapport, que Le Parisien s’est procuré, le médecin brosse un portrait glaçant de l’Algérienne: «Sur le plan social, sa dangerosité doit retenir toute l’attention, le risque de violence étant évalué comme étant très élevé», estime notamment le spécialiste.

L’expert évoque «un haut potentiel narcissique psychopathique, c’est-à-dire une surestime de soi» ainsi qu’une «tendance à la manipulation», une tendance au «mensonge pathologique» et une «absence d’empathie et de culpabilité». Lors de son expertise, le médecin a analysé les auditions de Dahbia B. devant les gendarmes et l’a lui-même rencontrée à trois reprises en prison. Lors de ces entretiens, la jeune femme a confié au psychiatre avoir abusé du cannabis étant plus jeune: «Ça m’a tuée parce que j’avais la flemme», a-t-elle expliqué.

«Ma mère c’était un ange, une reine»

La vie de Dahbia B. semble avoir basculé après le décès de sa mère, atteinte d’un cancer. «Ma mère c’était un ange, une reine, je lui disais tout», a confié l’Algérienne, qui est alors tombée dans l’errance et les problèmes financiers. «Je suis partie, on a jeté mes affaires. Les papiers, c’est un truc qui m’a bouleversée car je voulais ma nationalité française et un métier qui me plaise», a-t-elle expliqué à l’expert.

D’un point de vue sentimental, Dahbia B. a cité deux garçons qui ont eu une importance à ses yeux, mais a refusé d’en dire davantage. Lors de cette évaluation psychiatrique, la meurtrière présumée est revenue sur ses aveux. «Je ne sais pas s’ils m’ont endormie mais ce que j’ai raconté, c’est n’importe quoi… Cet enquêteur, c’est Sheitan (NDLR: le diable). Dieu voit tout, c’était un fantôme qui a tué cette petite sans que je le sache», a-t-elle affirmé.

Selon l’expert, l’épouvantable crime commis par Dahbia B. pourrait être lié à un vieux traumatisme de nature sexuelle, qu’elle aurait dissimulé dans son inconscient. Libre maintenant aux avocats de la jeune femme de demander une contre-expertise.

Le récit glaçant des dernières heures de Lola avec son bourreau.
(joc)

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