Royaume-Uni: L’un des «Beatles» présumés du groupe État islamique arrêté

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Royaume-UniL’un des «Beatles» présumés du groupe État islamique arrêté

L’homme a été arrêté jeudi à l’aéroport de Luton, près de Londres, après un vol en provenance de Turquie, où il venait de purger une peine de prison.

La Metropolitan Police a fait savoir dans un communiqué qu’elle avait arrêté un homme à l’aéroport de Luton qui se trouvait actuellement «en garde à vue». (Image d’illustration)

La Metropolitan Police a fait savoir dans un communiqué qu’elle avait arrêté un homme à l’aéroport de Luton qui se trouvait actuellement «en garde à vue». (Image d’illustration)

AFP

Un Britannique accusé de faire partie d’une cellule de ravisseurs et d’assassins du groupe État islamique (EI), connue sous le nom de «Beatles», a été arrêté au Royaume-Uni, mercredi, selon les médias britanniques.

Aine D., 38 ans, a été arrêté après avoir atterri à l’aéroport de Luton, au nord-ouest de Londres, sur un vol en provenance de Turquie, où il venait de purger sept ans et demi de prison pour des actes de terrorisme, ont annoncé plusieurs médias britanniques, dont la BBC.

Aine D. est accusé de faire partie d’une cellule de ravisseurs et d’assassins du groupe État islamique qui a enlevé des dizaines d’étrangers en Syrie entre 2012 et 2015. Les otages avaient surnommé le groupe de djihadistes «Beatles» en raison de leur accent britannique.

La Metropolitan Police, qui s’occupe des enquêtes antiterroristes au Royaume-Uni, a fait savoir dans un communiqué qu’elle avait arrêté un homme à l’aéroport de Luton qui se trouvait actuellement «en garde à vue», sans préciser son nom.

Tortures

Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a quant à lui déclaré dans un communiqué qu’un ressortissant britannique avait été expulsé de la Turquie vers le Royaume-Uni mais qu’il était «inapproprié de donner davantage d’informations alors que les enquêtes de police sont en cours».

Les quatre membres des «Beatles» sont accusés d’avoir enlevé au moins 27 journalistes et travailleurs humanitaires issus des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Europe, de la Nouvelle-Zélande, de la Russie et du Japon.

Ils sont aussi soupçonnés d’avoir torturé et tué, notamment par décapitation, les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, ainsi que des travailleurs humanitaires Peter Kassig et Kayla Mueller. Le groupe État islamique avait diffusé des vidéos de propagande montrant leurs exécutions sur les réseaux sociaux.

Deux condamnés aux États-Unis

Deux des «Beatles», Alexanda K. (38 ans) et El Shafee E. (34 ans), anciens ressortissants britanniques, ont été arrêtés en janvier 2018 par une milice kurde en Syrie et remis aux forces américaines en Irak avant d’être envoyés au Royaume-Uni. Ils ont finalement été extradés en 2020 aux États-Unis, en Virginie, pour des accusations de prise d’otages, de complot visant à tuer des citoyens américains et de soutien à une organisation terroriste étrangère.

Alexanda K. a plaidé coupable pour son implication dans ces meurtres en septembre et été condamné à la prison à perpétuité en avril. El Shafee E. a été reconnu coupable de tous les chefs d’accusation en avril, et connaîtra sa peine la semaine prochaine. Le quatrième bourreau des «Beatles», Mohamed E., a été tué par un drone américain en Syrie en 2015.

En 2014, la femme d’Aine D., Amal El-Wahabi, était devenue la première personne au Royaume-Uni à être condamnée pour avoir financé des jihadistes du groupe État islamique pour avoir tenté d’envoyer 20 000 euros à son mari en Syrie. Lors de son procès, à l’issue duquel elle a été emprisonnée pendant 28 mois, Aine D. avait été dépeint comme étant un trafiquant de drogue avant son départ pour la Syrie.

(AFP)

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