Lydie Err est «contente mais fatiguée»
La députée socialiste qui a porté sa proposition de loi sur l’euthanasie à bout de bras avec Jean Huss, était ravie de l’issue positive du vote de la Chambre jeudi. Le Luxembourg est le 3e pays à légaliser l’euthanasie après les Pays-Bas et la Belgique.

Jean Huss et Lydie Err ont soumis conjointement la proposition de loi votée jeudi. (editpress)
Selon elle, c’est le «droit à sa dernière liberté devant la mort»: les Luxembourgeois pourront choisir entre souffrir, profiter des soins palliatifs et l’euthanasie. «C’est ce qu’on voulait»: «un choix pour chacun sans rien imposer à personne».
C'est ce qu'a décidé la Chambre à 31 voix contre 26, après cinq heures de débat éreintantes pour la députée.
Selon elle, il faudrait que la loi entre rapidement en vigueur et que le Grand-Duc promulgue la loi le plus vite possible, même avant la réduction de ses pouvoirs. Un vœu sans doute pieux. Quand on sait que Henri a refusé catégoriquement de promulguer la loi pour forcer la Chambre à réduire ses pouvoirs. Il ne devrait pas accélérer les choses.
MC/lessentiel.lu
Comment faire un référendum
La proposition de loi sur l'euthanasie a entraîné un changement constitutionnel sur les pouvoirs du Grand-Duc et certains demandent un référendum pour valider le nouvel article 34. Les modifications de la Constitution peuvent être soumises à référendum. Pour provoquer le vote populaire, tout se passe dans un délai de deux mois après l'adoption du changement de la Constitution en première lecture. Et le référendum peut être instigué soit par les députés, soit par une initiative populaire.
En effet, l'article 114 de la Constitution stipule que le référendum doit être demandé par plus d'un quart des députés. Ou par 25000 électeurs inscrits sur les listes électorales des législatives. Dans un cas comme dans l'autre, le référendum se substitue au second vote de la Chambre.