France : Macron se donne 100 jours pour relancer son quinquennat

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France Macron se donne 100 jours pour relancer son quinquennat

Le président français s’est donné lundi «cent jours» pour agir «au service de la France», et relancer ainsi son second quinquennat englué dans la crise provoquée par sa réforme des retraites.

Capture d’écran de l’allocution d’Emmanuel Macron ce lundi 17 avril.

Capture d’écran de l’allocution d’Emmanuel Macron ce lundi 17 avril.

Ludovic MARIN / AFP

Emmanuel Macron s’est donné lundi «cent jours» pour agir «au service de la France», et relancer ainsi son second quinquennat englué dans la crise provoquée par sa réforme des retraites, lors d’une allocution télévisée conspuée par des concerts de casseroles à travers le pays. Depuis l’Élysée, où il a vécu en retrait pendant ces trois mois de conflit social et politique, le chef de l’État s’est adressé pendant treize minutes aux Français qui rejettent massivement la retraite à 64 ans.

Désormais inscrite dans une loi malgré les protestations des syndicats, la réforme était «nécessaire», a-t-il plaidé, tout en disant «regretter» qu’elle n’ait pas été «acceptée». Assis à son bureau devant une fenêtre donnant sur les jardins, il a aussi assuré entendre la «colère» des Français, sur les retraites mais aussi les «prix qui montent». «Personne ne peut rester sourd à cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique», a-t-il affirmé, alors que le passage en force de l’exécutif avec le 49.3 a attisé le malaise.

Au moment même de cette allocution sans contradicteurs, des concerts de casseroles rassemblaient des milliers de personnes devant de nombreuses mairies et préfectures. «En réponse au fait qu’il ne nous écoute pas, on fait du bruit», a résumé Adrien Bodin, un autoentrepreneur de 26 ans, présent à Paris, où des tensions ont ensuite éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.

Le président, déterminé à reprendre l’initiative, a surtout esquissé une «feuille de route» que sa Première ministre détaillera «la semaine prochaine». Alors qu’elle apparaissait menacée, Elisabeth Borne obtient ainsi un sursis de trois mois, et aucun remaniement n’est prévu dans l’immédiat. «Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France», a clamé Emmanuel Macron, donnant rendez-vous «le 14 juillet» pour «un premier bilan».

(AFP)

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