Crise en EspagneMandat d'arrêt européen requis contre Puigdemont
Le parquet espagnol a demandé jeudi l'émission d'un mandat d'arrêt européen contre le président catalan destitué et quatre de ses «ministres».

Carles Puigdemont est en Belgique depuis lundi.
Cette demande fait suite au refus de Carles Puigdemont et de ses quatre ministres de comparaître devant une juge d'instruction madrilène. La juge doit encore décider si elle accepte cette réquisition. Carles Puigdemont et 14 conseillers (ministres) du gouvernement de Catalogne, destitué le 27 octobre après la proclamation de la «République de Catalogne indépendante», étaient cités à comparaître dans une enquête pour sédition et rébellion, délits passibles d'un maximum de trente ans de prison. Mais M. Puigdemont, qui a fait surface à Bruxelles lundi, et quatre «ministres» ne se sont pas présentés à la convocation.
Le dirigeant indépendantiste dénonce un «procès politique» et accuse le parquet espagnol de nourrir un «désir de vengeance» à son endroit. Par la voix de son avocat belge, Paul Bekaert, il s'est dit disposé à répondre aux questions de la justice espagnole, mais depuis Bruxelles. Les neuf autres membres de son gouvernement destitué ont comparu jeudi.
À l'issue de leur comparution, huit ont été placés en détention provisoire. Parmi ces huit responsables indépendantistes figure Oriol Junqueras, le numéro deux de Puigdemont. Un neuvième, qui avait démissionné avant la proclamation unilatérale d'indépendance de la Catalogne, le 27 octobre, a également été écroué mais sera libéré dès versement d'une caution de 50 000 euros.
(L'essentiel/AFP)