En France – Manifestation dispersée avec du gaz lacrymogène

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En FranceManifestation dispersée avec du gaz lacrymogène

Plusieurs incidents ont été enregistrés lors des cortèges du 1er mai, à Paris, ce dimanche. La manifestation a réuni 17 000 personnes selon la police (70 000 selon la CGT).

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés contre les manifestants, à Paris.

Des gaz lacrymogènes ont été utilisés contre les manifestants, à Paris.

Les manifestants du 1er mai à Paris ont été dispersés dans des nuages de gaz lacrymogène place de la Nation où des incidents sporadiques se sont encore produits dimanche en début de soirée, ont constaté des journalistes de l'AFP. Sur la Place et aux abords, comme un peu plus tôt boulevard Diderot, les CRS ont répondu par des tirs de gaz à des jets de projectiles (cartons, bouteilles) de jeunes cagoulés ou masqués.

Dix personnes ont été interpellées, dont neuf pour jets de projectiles sur les forces de l'ordre place de la Nation, a déclaré le préfet de police de Paris. «Deux personnes ont été blessées légèrement: un manifestant a été touché à la jambe et un CRS a reçu un projectile au niveau de la mâchoire», a précisé le préfet Michel Cadot. La manifestation, qui a réuni entre 16 000 et 17 000 personnes selon la police (70 000 selon la CGT), a pris fin vers 20 heures, après un appel à la dispersion des organisateurs et de la préfecture de police une demi-heure plus tôt.

Visages dissimulés

Avenue du Trône, plusieurs dizaines de ces jeunes, visage dissimulé pour la plupart, criaient encore «tout le monde déteste la police», vers 19h20, alors que la place s'était vidée d'un grand nombre de manifestants. Deux manifestants portaient des chaises prises à une brasserie, un autre s'en prenait à un parcmètre, tandis que plusieurs tentaient de desceller un panneau d'interdiction de stationner, selon la même source.

Sirènes allumées, des camions de CRS avançaient peu avant 20h vers le centre de la place, pour réduire le périmètre et forcer les jeunes casqués, encagoulés, à se rassembler. Un hélicoptère survolait les lieux. La dispersion a été demandée par les organisateurs et par la Préfecture de police. «Les flics ont rompu le cortège, c'est la première fois qu'on voit ça un 1er mai. La provocation vient d'eux», a déclaré à l'AFP Roch, un militant CGT. «C'est pas les casseurs qui ont arrêté le cortège, c'est les flics», a-t-il ajouté.

(L'essentiel/nxp/afp)

Heurts en TurquieA Istanbul, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestants en plusieurs endroits de la plus grande ville de Turquie.En marge de ces échauffourées, un homme est mort écrasé accidentellement par un véhicule antiémeute, en traversant une rue du centre-ville, selon la police. Une trentaine de personnes ont été interpellées, selon l'agence de presse pro-gouvernementale Anatolie.Des militants du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) ont également été dispersés par la police, qui a mobilisé près de 25 000 hommes et bouclé de nombreuses rues.A Ankara, la police a arrêté quatre Syriens, djihadistes présumés appartenant au groupe Etat islamique (EI), soupçonnés de préparer une attaque contre ces célébrations. Les manifestations du 1er mai ont également été interdites dans les villes d'Adana et Sanliurfa (sud) après des informations reçues par les autorités sur de possibles attaque-suicides.

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