Stade rénovéMarseille a un stade flambant neuf
Le Vélodrome rénové et agrandi à 67 000 places dans l'optique de l'Euro-2016 en France, a été inauguré officiellement jeudi après plus de trois ans et 268 millions d'euros de travaux.

«Marseille est largement prête à accueillir l'Euro-2016», a lancé le ministre français de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, précisant que «5 à 7 millions de visiteurs étaient attendus durant la compétition, générant au moins un milliard d'euros de recettes». Le nouveau Vélodrome, enceinte historique de l'Olympique de Marseille, qui y évolue depuis 1937, a été rénové et agrandi, passant de 60 000 à 67 000 places, et fait partie des dix stades retenus pour l'Euro.
Au cours d'une cérémonie sans relief, le stade a été inauguré en présence notamment de Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire UMP de Marseille et Martin Bouygues, PDG du groupe international de BTP auquel ont été confiées, via sa filiale Arema, la construction et la gestion de l'enceinte. En revanche, Michel Platini, président de l'UEFA et Jacques Lambert, président du comité de pilotage de l'Euro-2016, étaient absents pour cause «d'engagements non déplaçables».
Un stade inauguré en 1937
La livraison du stade avait entraîné un bras de fer entre la mairie et l'OM sur le loyer réclamé par la mairie au club, qui avait menacé d'aller jouer à Montpellier l'été dernier. Un protocole d'accord avait finalement été signé après d'âpres négociations, engageant le club phocéen à verser un loyer annuel de quelque 7,5 millions d'euros. La ville a choisi de passer par un partenariat public-privé pour la rénovation du stade. Cette opération, d'un montant de 268 millions d'euros et largement critiquée par la chambre régionale des comptes, engage la ville à payer 12 millions d'euros chaque année pendant 30 ans à Arema. «Je suis bluffé par ce stade, c'est une chance pour le club, pour la ville et le pays», a réagi le président de la Ligue française de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, en marge de l'inauguration, estimant dans le même temps, à propos du futur stade construit par l'Olympique lyonnais, que les stades privés étaient «l'avenir».
Le stade Vélodrome, inauguré en 1937, pour 35 000 places à l'époque, avait accueilli plusieurs rencontres de la Coupe du monde 1938. Il avait subi ensuite plusieurs liftings, perdant sa piste cendrée en 1971 puis sa piste cycliste en 1985 et passant pour le Mondial 1998 à 60 000 places. Cette nouvelle mue est matérialisée par la pose d'une immense couverture blanc mat de 65 000 m² en PTFE - un plastique à base de Teflon - qui protège désormais les gradins du stade.
(L'essentiel/AFP)