Au Burkina FasoMichel Kafando prête serment pour douze mois
Le président burkinabè par intérim a prêté serment mardi, pour une période d'un an, qui devrait s'achever avec la tenue d'élections en novembre 2015.

Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, la charte de la transition et les lois et de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina», a-t-il déclaré, la main levée, devant les membres du Conseil constitutionnel. Michel Kafando a déclaré prendre «avec beaucoup d'humilité» la charge de président intérimaire, «conscient» que le pouvoir qu'il détiendra au Burkina Faso jusqu'aux élections de novembre 2015 «appartient au peuple», dans un court discours après sa prestation de serment.
«Je reçois cette charge avec beaucoup d'honneur mais aussi avec beaucoup d'humilité, l'humilité de quelqu'un qui n'est là que pour une période transitoire, l'humilité de quelqu'un qui est conscient que le pouvoir qu'il détient appartient au peuple», a-t-il observé, en référence au peuple qui a renversé le président Blaise Compaoré, le 31 octobre, après 27 années de règne.
Isaac Zida décoré de la Grande-Croix
M. Kafando, diplomate expérimenté, ne disposera toutefois des pouvoirs liés à sa charge que vendredi, quand le lieutenant-colonel Isaac Zida, qui a pris la tête du pays à la chute du président Blaise Compaoré, le 31 octobre, les lui transmettra lors d'une cérémonie de passation. Le lieutenant-colonel Zida, vêtu de son uniforme et coiffé de son béret rouge, était assis au premier rang, le torse ceint d'une écharpe aux couleurs du Burkina, après avoir été décoré mardi matin de l'ordre de la Grande-Croix, la plus haute distinction du pays, accordée uniquement aux chefs d'État.
Michel Kafando, 72 ans, a été choisi lundi au petit matin au terme de longues discussions par un collège de désignation de 23 membres où les civils étaient majoritaires. Sa nomination met fin à moins de trois semaines de pouvoir militaire depuis que le président Compaoré a été chassé, le 31 octobre, par des manifestations populaires après 27 ans à la tête du pays.
(L'essentiel/AFP)