Art contemporain – Michel Majerus, le «Warhol luxembourgeois»

Son nom a été entendu a de nombreuses reprises lors du procès Luxair. Et pour cause, Michel Majerus a perdu la vie à l'âge de 35 ans dans le crash de l'avion, le 6 novembre 2002. Pourtant, ce n'est pas de sa mort que l'on se souvient le plus mais de son œuvre. Car cet artiste, né en 1967 à Esch-sur-Alzette, laisse derrière lui des tableaux pop art appréciés bien au delà des frontières luxembourgeoises.

Influencé à la fois par la peinture abstraite, les jeux vidéo, la publicité, les dessins animés et les débuts de la culture web, Michel Majerus aimait les couleurs et les grands formats. Il combinait la peinture et les technologies numériques. Des tableaux dans lesquels on peut voir l'influence des artistes Andy Warhol, Frank Stella ou encore Willem de Kooning.

De son vivant, des galeries dans des villes comme Los Angeles, Londres, Liverpool ou encore Berlin exposaient son travail. En 2007, un an après son ouverture, le Mudam lui réservait une rétrospective. D'ailleurs, depuis sa tragique disparition, des expositions dédiées ont été organisées dans le monde entier: à Graz (Autriche), à Amsterdam (Pays-Bas), à Hambourg ou à Sarrebruck (Allemagne). En 2011, c'est Stuttgart (où il a étudié à l'Académie des Beaux-Arts) qui lui a dédié une grosse rétrospective.

Un livre, disponible en librairie à partir de mercredi et rédigé par un enseignant de l'Uni, revient sur la carrière de l'artiste luxembourgeois. Paul Dell y analyse l’œuvre de Majerus et son importance à son époque et au-delà. Si vous voulez découvrir ou redécouvrir son œuvre, regardez le diaporama ci-dessus.

Voilà une œuvre connue de Majerus. Intitulée «If you are dead, so it is (2000)», c'est une peinture prenant la forme d’une rampe de skate de 43 m de long. Visionnez son montage lors d'une exposition à Bordeaux:

Exposition Michel Majerus au Kunstmuseum Stuttgart:

(Fatima Rougi/L'essentiel Online)