ConcertMidge fait fondre l'Opderschmelz
DUDELANGE - Il s'excuse pour les quelques postillons et ne comprend pas pourquoi sa voix est toujours si haut perchée sur les morceaux qu'il écrit.

C'est un Midge Ure sensible et blagueur à la fois qui a enchanté les convives vendredi soir.
Aussi s'étonne-t-il que David Bowie n'ait à ce jour repris aucun de ses morceaux. Sur quoi s'ensuit un rire général. Midge Ure n'en est pas à ses débuts, loin de là, mais on s'étonne de l'humilité, voire de la timidité dont le leader d'Ultravox fait part quand il s'agit de jouer sans ses comparses.
Véritable défi à ce qu'il y paraît pour ce musicien discret et sensible. Il affiche une simplicité telle qu'on en oublierait presque le parcours non prestigieux de celui qui a démarré en jouant de la gratte aux côtés de Thin Lizzy, avant de devenir le crooner mélancolique que l'on sait dans les années 80. Aujourd'hui, Midge n'est plus du genre pressé ou sous pression d'un quelconque label. C'est ce qui ressortait de son concert vendredi soir, au centre culturel Opderschmelz, où guitare sèche à l'appui il est venu présenter une collection de chansons, certaines composées par lui-même, d'autres des reprises.
Fan de David Bowie et de Peter Green, entre autres, dont il reprend respectivement «Lady Stardust» et «Man Of The World», il parvient à insuffler une seconde vie aux standards de la pop. Le courage a parfois tendance à se transformer en excès de zèle comme par exemple sur «Fade To Grey», de Visage, qui ne fonctionne pas vraiment en acoustique. Mais les petits dérapages sont vite oubliés quand le soliste d'un soir nous emporte grâce à une version habitée de «Vienna».
kwt