Mika: «J’habite toujours dans un studio»
Le chanteur revient le 18 septembre avec un album: «The Boy Who Knew Too Much». Interview.
Mika, votre nouvel album ressemble furieusement au premier…
Mika: Beaucoup d’artistes renient leur premier album parce qu’il a souvent été dicté par leur maison de disques. Avec le deuxième, ils souhaitent montrer qui ils sont vraiment. Ce n’est pas mon cas. Mon ballon d’essai était très personnel et j’ai voulu continuer dans cette veine.
Pourquoi ce titre, «The Boy Who Knew Too Much» («Le garçon qui en savait trop»)?
Il est très filmique et évoque plein d’images. A la fois le monde enchanté de mon premier album, «Life In Cartoon Motion», et l’univers plus adolescent du second. C’est un petit clin d’œil à Alfred Hitchcock.
Vous avez vendu 5 millions de disques. Comment profitez-vous de votre succès?
J’habite toujours dans un studio. J’ai désormais une voiture, mais elle m’a été offerte. Je ne vois pas l’intérêt d’acheter un nouveau logement, parce que je vais être en tournée pendant deux ans. Je vis une existence de nomade, mais elle me plaît.
Vous ne vous reposez jamais?
Rarement. Je m’ennuie très facilement.
La célébrité a tout de même ses avantages, non?
Elle est difficile à mesurer. Il y a des jours où je me sens très célèbre parce que plein de gens me reconnaissent. Et puis d’autres où il ne se passe rien et on me traite comme du poisson pourri. La seule façon de se sentir célèbre tout le temps, c’est de s’entourer de flagorneurs. Ce n’est pas mon style. On finit par être déconnecté de la réalité.
Vous parlez peu de votre vie privée. Les tabloïds britanniques essaient-ils toujours de soudoyer vos amis pour récolter des ragots?
Non. En ce moment, ils me laissent tranquille. Mes amis leur ont répondu d’aller se faire f..., alors ils se sont lassés!
La question de votre orientation sexuelle obsède beaucoup de gens…
Un peu moins aujourd’hui. Je pense que les gens ont réalisé que je parle de ma sexualité et de ma vie dans mes chansons. Ils comprennent que même si je ne vends pas tous les détails de ma vie privée dans la presse, j’explore abondamment le concept de sexualité dans ma musique. Je trouve sain de garder un jardin secret.