Politique familiale«Moins d'avantages en espèces, plus en nature»
LUXEMBOURG – Les ministres de l’Éducation nationale et de la Famille Claude Meisch (DP) et Corinne Cahen (DP) ont précisé jeudi le contenu de la politique familiale du gouvernement.

Claude Meisch et Corinne Cahen ont démenti vouloir faire des économies sur la politique familiale.
«Je suis interloqué par l’idée diffusée dans l’opinion, comme quoi le gouvernement chercherait à faire des économies sur le dos des familles. Ce n’est pas vrai du tout». Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale (DP) a tenu à mettre les choses au point jeudi lors d’une conférence de presse tenue avec sa collègue de la Famille, Corinne Cahen (DP). Meisch a rappelé qu’en 2015, «le budget consacré à la famille, à l’enfance et à l’éducation atteindra près de 3,3 milliards d’euros, soit une augmentation de 30 millions d’euros par rapport à 2014».
Selon le ministre, les autorités ne cherchent pas à faire des économies, mais opèrent simplement «un changement dans la manière d’appréhender la politique familiale». «Il y aura moins d’avantages en espèces, plus en nature». Claude Meisch a annoncé que le gouvernement réfléchissait sérieusement à rendre les chèques-services exportables aux travailleurs frontaliers. «Il s'agit clairement d'une prestation familiale et il vaut mieux agir avant d'être à nouveau condamné par l'Europe», a-t-il concédé. Quand? «Dans les deux prochaines années».
Coup de pouce du RMG pour les familles monoparentales
Cette «exportabilité» aux travailleurs frontaliers pourra être financée en partie par la nouvelle contribution de 0,5% sur tous les revenus. «Cette manne doit servir à financer les avantages en espèces comme les allocations familiales ou les chèques-services», a encore souligné le ministre. Corollaire à ces nouvelles règles, la gratuité des crèches pour les enfants de 1 à 3 ans sera considérée «comme une préparation à l'école» et ne sera donc pas exportable au-delà des frontières.
Quant à Corinne Cahen, elle a dévoilé que le nouveau montant des allocations familiales de 265 euros par enfant ne verra pas le jour tout de suite. «Pas avant le second semestre 2015», a-t-elle dit. Tous les enfants qui naîtront dans l'intervalle resteront ainsi sous le régime actuel. Autres réformes annoncées par la ministre de la Famille: un assouplissement des règles du congé parental dont les contours restent à définir ainsi qu'un coup de pouce aux familles monoparentales touchant le RMG (Revenu minimum garanti).
(Patrick Théry)