Météo – Moins d'éclairs en raison des confinements

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MétéoMoins d'éclairs en raison des confinements

Les confinements mondiaux dus à la pandémie auraient provoqué une diminution de près de 8% de l’activité de la foudre en 2020. En cause, une baisse des aérosols.

Cette diminution des éclairs serait due à une chute du taux des aérosols atmosphériques, de minuscules particules de pollution en suspension dans l’air qui nous entoure.

Cette diminution des éclairs serait due à une chute du taux des aérosols atmosphériques, de minuscules particules de pollution en suspension dans l’air qui nous entoure.

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L’activité mondiale de la foudre a diminué de près de 8% en 2020, au cours des fermetures déclenchées par la pandémie, selon les recherches présentées en décembre, lors de la réunion annuelle de l’American Geophysical Union (AGU), une organisation scientifique à but non lucratif, qui se consacre à la promotion de «la découverte dans les sciences de la Terre et de l’espace» et relayées samedi par CNN.

Cette diminution des éclairs serait due à une chute du taux des aérosols atmosphériques, de minuscules particules de pollution en suspension dans l’air qui nous entoure. «Les aérosols contribuent à donner aux gouttelettes d’eau dans l’atmosphère quelque chose à quoi s’accrocher. Ainsi, avoir plus d’aérosols aidera potentiellement à créer les conditions dont vous avez besoin pour avoir des éclairs», a déclaré Chris Vagasky, météorologue chez Vaisala, une société privée de surveillance environnementale qui suit les éclairs dans le monde entier.

Baisse d'environ 52 millions

«Le fait d’avoir plus de gouttelettes dans l’atmosphère permet d’obtenir ces collisions entre l’eau et la glace pour créer un déséquilibre de charge électrique, ce qui conduit à la foudre», a-t-il ajouté. Ainsi, lorsque les pays du monde entier ont imposé des quarantaines, des fermetures et des couvre-feux visant à limiter la propagation du Covid, les niveaux de pollution atmosphérique ont chuté de façon spectaculaire, réduisant ainsi la quantité d’aérosols libérés dans l’air, explique l’étude.

Les chercheurs ont passé une période de confinement de trois mois, de mars à mai 2020, à mesurer l’activité de la foudre en analysant les données du Réseau mondial de détection et de localisation de la foudre. Ils ont déterminé la quantité d’aérosols dans l’atmosphère à l’aide de mesures satellitaires et ont conclu que l’activité de la foudre et des aérosols avait chuté de manière significative dans toute l’Afrique, l’Europe, l’Asie et les Amériques durant cette période. Ces résultats ont été étayés par le rapport annuel 2020 sur la foudre de Vaisala, qui a enregistré environ 170 millions d’événements de foudre en 2020 à travers les États-Unis continentaux, soit une baisse d’environ 52 millions par rapport à 2019.

Cette diminution de la foudre a marqué le plus grand changement d’une année sur l’autre jamais enregistré par Vaisala, selon Vagasky, qui précise tout de même: «Si les aérosols jouent un rôle majeur dans la quantité d’éclairs que nous recevons chaque année, ils ne sont pas le seul facteur important qui entre en jeu». Il est en effet probable que plus d’un facteur spécifique soit à l’origine de la diminution du nombre d’éclairs.

(L'essentiel/mat)

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