Publié

The Weeknd dans «The Idol»«Mon personnage est sombre, c’est Dracula»

Présente à Cannes pour promouvoir la série «The Idol», la superstar de la pop The Weeknd dévoile une autre lecture de la série, qui n’a pas été épargnée par la critique…

Notre envoyé spécial à Cannes, Thomas Holzer
par
Notre envoyé spécial à Cannes, Thomas Holzer

- L’essentiel: La première de The Idol à Cannes a été remplie d’émotion…

The Weeknd, acteur et chanteur: On a travaillé dessus tellement longtemps. Venir au festival de Cannes, voir les spectateurs vivre cette expérience, c’était fort. Tout le monde me regardait en se disant: ''Mais ce mec est en train de pleurer''. C’est parce que cette cérémonie était à part. J’aime toutes les personnes impliquées et je les remercie pour cela.

- Quel a été le point de départ de cette série?

Je crois que ça a été l’amour commun que Sam (NDLR: Sam Levinson est le réalisateur de «The Idol») et moi avons pour la musique, mais aussi son implication dans la musique à travers «Euphoria». On s’est focalisé sur une idée: comment créer notre propre pop star qui se cherche? Puis nous voulions proposer quelque chose d’excitant, qui fait rire les gens. Le tout en se basant sur mon expérience en tant qu’artiste, et celle d’autres artistes – hommes ou femmes - que j’ai pu observer.

AFP

- Justement, avez-vous reconnu The Weeknd dans le personnage de Jocelyn (NDLR: joué par Lily-Rose Depp)?

Bien sûr. Une grande partie de son personnage s’inspire de ma propre expérience en tant qu’artiste. J’ai la chance d’avoir pris les bonnes décisions dans ma vie, d’être ici avec les gens en qui j’ai toute confiance. L’objectif était aussi d’offrir des clés aux jeunes artistes. Jocelyn est entourée de personnes qui essaient de prendre soin d’elle, et qui, en même temps, l’empêchent d’atteindre ses buts. Mais cela entraîne aussi un échec chez eux, donc c’est très compliqué. J’ai connu cela également, oui.

- Avez-vous déjà croisé votre personnage de Tedros, sorte de gourou manipulateur?

C’est l’un des personnages les plus sombres de la série, et aussi un des premiers sur lequel nous avons travaillé. Dieu merci, je n’ai jamais eu affaire à ce type de personne. Et heureusement! En fait, il m’évoque Dracula.

Des scènes X qui ne passent pas

«Mysogine», «fascination pour le porno»… «The Idol», nouvelle série du réalisateur de «Euphoria» Sam Levinson, a reçu un accueil plus que mitigé de la presse spécialisée. Dans le viseur de certaines critiques, les scènes intimes de Lily-Rose Depp, filmées en gros plan, et le langage explicite du personnage joué par The Weeknd.

Si ces moments peuvent en effet s’avérer très gênants, les deux épisodes dévoilés à Cannes offrent d’autres perspectives plus intéressantes, comme ce ton satirique utilisé pour dépeindre les folies du star système, mais également l’illustration des processus de manipulation. À ce titre, la performance des deux acteurs principaux (The Weeknd et Lily-Rose Depp) fait mouche. Autant que l’esthétique - notamment musicale - de la série. Les quatre autres épisodes devront être scrutés pour se faire un avis définitif.

Quoi qu’il en soit, cette sortie se sera révélée aussi glamour que sulfureuse. Le magazine Rolling Stone avait été le premier à dégainer, révélant un «tournage chaotique» entre environnement toxique et réécriture de dernière minute. Des informations balayées d’un revers de main par The Weeknd, ce qui avait même entraîné une passe d’armes entre le chanteur et le média.

AFP

Ton opinion

1 commentaire